Avec 3,2 millions de dollars de budget par épisode et pas moins de 45 récompenses, pas étonnant que la série Breaking Bad donne de quoi réfléchir. Même si vous n’aviez sûrement pas vu cette série sous l’angle du handicap… Si vous ne voulez pas lire de révélations sur la série, fermez tout de suite cet onglet !

Breaking Bad, une série qui prend enfin le contrepied : les bénéfices du handicap

Walter White, le personnage principal de Breaking Bad, apprend dès le premier épisode qu’il a un cancer au stade très avancé. L’enjeu : suivre les étapes de sa maladie, mais surtout, voir comment il adapte sa vie en fonction de cette nouvelle. Il devient au fil du temps un énorme fabricant de drogue de synthèse. Mais ne nous perdons pas ! Le débat ne se situe pas sur le bien-fondé de ses actions ou non.

Le débat se situe plutôt ici : en quoi le handicap permet-il de développer son potentiel ? Car quel que soit le jugement que l’on peut porter (à raison) sur la pertinence des choix du héros, on voit Walter White se découvrir des compétences, des aptitudes, et apprendre à s’accepter de plus en plus tel qu’il est. Pour le meilleur et pour le pire. Mais Talentéo ne vous répète-t-il pas à longueur de temps que les personnes en situation de handicap sont des gens comme les autres ?

Moralité : parfois, il faut être confronté à une situation extrêmement bloquante pour avancer. L’être humain a très souvent besoin de problèmes inattendus pour trouver des solutions innovantes. Mettre en place ces solutions dans des moments douloureux peut paraître peine perdue, mais les épreuves libèrent toujours de l’énergie. Quand cette énergie est utilisée de façon créative (et nous l’espérons pour vous, légale) s’ouvrent des voies très positives que nous n’aurions jamais pu prendre autrement. Souvent donc, le handicap ou la maladie apportent aussi du bon.

Des incarnations réalistes du handicap

Vous pourriez croire que Talentéo va vous parler de Walter Junior, jeune homme en béquilles, à la motricité et à l’élocution hasardeuse, fils de notre héros. Vous vous trompez ! Breaking Bad a plus d’un tour dans son sac pour évoquer le handicap. Et si l’infirmité motrice cérébrale de Walter Junior n’est jamais minimisée, ni sur-traitée, ce n’est pas du tout sur lui que Breaking Bad (ni Talentéo) va focaliser. Sachez juste que R. J. Mitte, l’acteur qui incarne son rôle, est réellement en situation de handicap, et qu’il fait partie d’EUCREA International, une association qui promeut de l’égalité des chances des personnes en situation de handicap dans les domaines de l’art, de la culture et des médias.

Ce qui nous intéresse plus particulièrement est le cas de deux personnages principaux de Breaking Bad : Walter White et Jesse Pinkman, les deux « partenaires de crime ».

Le cancer de Walter White

Inutile de préciser que Talentéo n’encourage en aucune façon le choix de l’illégalité. Cependant, nous ne pouvons nous empêcher de voir que Walter White développe des compétences nouvelles après l’annonce de sa maladie.
Walter White devient en une année un baron de la drogue, à la tête d’un réseau national, alors qu’il était un simple professeur de chimie en lycée bouclant les fins de mois difficiles avec un petit boulot de laveur de voitures.

Si on comprend au fil des épisodes de Breaking Bad qu’il avait le potentiel d’être cet entrepreneur dès le début de sa carrière, on réalise que c’est l’annonce de son cancer qui va lui permettre de se réaliser, du moins sur la partie technique de ce potentiel.

  • Le point faible de Walter White : la volonté d’indépendance à outrance, et donc l’incapacité à accepter l’appui de son réseau, qui le mène à choisir une option illégale plutôt que de réintégrer l’entreprise multi milliardaire qu’il a aidé à bâtir : Grey matters. Ce même point faible l’éloignera de ses proches, qui finiront par le considérer comme un danger.
  • Le point fort de Walter White : un ensemble de qualités qui font forcément mouche sur le marché du travail. Leadership, ambition, confiance en soi, créativité, sens de l’entrepreneuriat, pouvoir de persuasion, adaptabilité au marché, sens de la qualité.

L’addiction de Jesse Pinkman

Cette focale sur une addiction pourrait vous étonner. Or, il s’agit d’un véritable handicap, car d’une vraie maladie. On estime à 5 millions le nombre de personnes ayant des difficultés médicales, psychologiques et sociales liées à leur consommation d’alcool. Si 550 000 personnes en France fument quotidiennement du cannabis, « la consommation problématique de drogues autres que le cannabis concernerait 281 000 usagers », estime la MILDT.

C’est cette fois-ci en dépit de cette addiction, et donc de ce handicap, que les qualités de Jesse vont s’exprimer.

  • Le point faible de Jesse : il n’a qu’une très faible estime de lui, a besoin d’être valorisé, et il devient facilement manipulable par toute personne ayant compris cela. Son besoin de reconnaissance le mènera dans des situations parfois cauchemardesques.
  • Le point fort de Jesse : il est capable d’apprendre très vite, il fait preuve de beaucoup de créativité, et surtout, il a un talent inné pour le relationnel. Sa loyauté est sans faille.

Nous espérons que cet article vous aura montré la série Breaking Bad sous un autre angle : le handicap apporte d’énormes contraintes dans la vie d’un individu, mais comme chaque obstacle, il lui permet de choisir sa façon de réagir. Comme vous lisez Talentéo, nous sommes sûrs que vous faites partie de ceux qui en profitent pour rebondir !

Vous êtes atteint d’une des pathologies décrites dans cet article et vous souhaitez en parler ? Vous avez suivi la série et avez votre opinion sur le sujet ? Postez vos commentaires ci-dessous pour alimenter le débat !

Et bien sûr, réagissez sur les réseaux sociaux, et partagez cet article pour qu’il ait plus de visibilité !

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