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En partenariat avec le CEA

Nous mettons régulièrement en avant les engagements des missions handicap, mais connaissez-vous leur fonctionnement ? Catherine Orsi, Coordinatrice de la Mission Handicap du CEA, nous présente l’envers du décor !

Quelles sont les qualités requises pour être coordinatrice d’une Mission Handicap ?

« La coordination d’une Mission Handicap se traduit par une implication dépassant souvent le champ professionnel. »J’occupe la fonction de coordinatrice de la Mission Handicap du CEA, depuis 2012, au sein de la Direction des Ressources Humaines et des relations sociales. Je déploie la politique du CEA en interne comme en externe, en faveur de l’intégration des personnes handicapées. Je coordonne les actions des 10 sites du CEA répartis sur toute la France. Cette fonction représente environ 80 % de mon temps de travail et parfois plus. Je travaille également dans le domaine de la sécurité, et suis également chargée de mission archives.

Je travaille au CEA depuis 31 ans durant lesquels j’ai exercé plusieurs postes tant dans le domaine opérationnel (sécurité, qualité, audit) que fonctionnel (Ressources humaines, formation).

Mon parcours professionnel, m’a permis pendant toutes ces années, d’être au plus proche des problématiques de terrain rencontrées par les collaborateurs dans le cadre de différents réseaux professionnels. Je considère que c’est un atout d’avoir eu ces expériences en amont pour être ensuite en charge de la thématique du handicap et notamment dans l’animation de ce réseau. Trouver un consensus au sein d’un réseau est un défi que j’aime relever.

La coordination d’une Mission Handicap se traduit par une implication selon moi, dépassant le champ professionnel. Il y a ce qui est écrit sur la fiche de poste et ce que l’on fait concrètement et surtout les moyens que l’on se donne pour trouver des solutions.

Il y a les compétences requises qui relèvent du niveau de formation, des diplômes, en l’occurrence de niveau cadre pour occuper cette fonction, mais aussi la motivation, l’envie de s’engager et de persévérer. Avoir une fibre personnelle sur le sujet du handicap est bien entendu un atout pour être à l’aise et pouvoir s’adapter en fonction des circonstances.

Le sens du relationnel est primordial pour mener à bien ces missions. Aller vers les autres, être à l’écoute, et surtout communiquer largement dans l’entreprise ainsi qu’à l’extérieur sont également des qualités requises. En effet, Il faut soi-même y croire pour avoir de l’influence et convaincre les collaborateurs de l’intégration de travailleurs en situation de handicap au sein de l’entreprise, sans a priori. Autrement dit : « sortir la tête des dossiers ». Aller voir aussi comment cela se passe ailleurs, être curieux et en veille pour s’améliorer.

Quelles sont les différentes actions que vous menez ?

Coordonner et déployer la politique de l’entreprise en matière de handicap, c’est aussi trouver un consensus avec les 10 centres du CEA pour construire des actions communes.
En effet, si les entités régionales ont une certaine indépendance sur leurs initiatives, nous mettons en place des projets sur le plan national dont l’enjeu est de mener une politique commune en termes d’emploi, de mise en visibilité en interne et en externe, notamment sur les réseaux sociaux.

Les actions de communication sur nos valeurs, nos métiers, nos partenariats, sont de fait très importantes pour nos futurs candidats, mais aussi pour renforcer les liens au sein même de notre réseau.

Je participe à des réunions en tant que représentante nationale, au sein d’associations dans lesquelles je retrouve mes homologues d’autres entreprises partenaires. Cela me permet d’échanger sur les pratiques ainsi que d’avoir des appuis pour innover et provoquer les prises de consciences.

Chaque année je consolide un bilan quantitatif et qualitatif sur les actions menées au niveau national comme en local. Cela nécessite beaucoup d’échanges avec les différents responsables des Missions Handicap en région mais aussi un suivi attentif auprès des associations dont nous sommes partenaires au niveau national.

Si je dispose d’un point de vue global sur les différents sujets liés au handicap. Je ne suis pas pour autant une experte juridique, je peux faire appel à un(e) juriste ou encore à un(e) chargé(e) de recrutement en interne de la DRHRS pour apporter la réponse adéquate.

Mon rôle est ici de centraliser et de coordonner les réponses aux problématiques rencontrées par les entités régionales. Ainsi, la coordinatrice Mission Handicap est entourée de profils aux compétences spécifiques et complémentaires.

Parlez-nous du réseau de la Mission Handicap

Le réseau de la Mission Handicap se réunit 2 fois par an pour échanger sur les pratiques et les actions de chacun. D’ailleurs, cela n’est pas restreint aux 10 responsables des missions handicap, d’autres collaborateurs notamment du réseau recrutement peuvent participer.

Nous nous retrouvons dans l’un des centres CEA. Nous y restons généralement 1 jour ½ à l’occasion desquels nous évoquons les retours d’expérience ainsi que les nouvelles propositions d’actions communes. Nous en profitons également pour présenter des dispositifs réglementaires.

Les déplacements du réseau en région favorisent une dynamique collective que nous avons su mettre en place et dont nous sommes très satisfaits. Nous pouvons également nous déplacer dans une association comme cela a été le cas lors de notre dernière réunion à l’institut Gaillanne dans le Vaucluse.
Durant ces échanges, nous passons en revue les actions menées par centre, les chiffres clés, les bilans, etc…

Le centre qui invite fait un focus sur une de ses actions spécifiques et partage ainsi son expérience. Je présente également les chiffres clés du bilan global du CEA pour la Mission Handicap et passe en revue les partenariats communs.

S’il y a bien un accord national, chaque centre a son propre accord triennal. Ainsi le budget n’est pas alloué au niveau national mais chaque entité dispose de ses propres fonds.

Mon challenge est aussi de proposer et mettre en place des actions communes aux 10 centres sans pour autant avoir de budget. C’est certes une difficulté, mais qui occasionne des échanges constructifs pour un objectif commun.

Quelles sont les actions majeures que vous retenez ?

Ma première action a été de proposer la mise en place d’une charte graphique. Jusque-là chaque Mission Handicap avait son propre logo et ses propres couleurs. Nous avons tous ensemble construit cette identité commune. Cette action a permis de fédérer et d’unifier notre réseau. Nous disposons tous de cette même charte graphique pour communiquer.

La seconde initiative que je retiens est notre participation au festival « Regards Croisés ». Si le tournage a eu lieu sur le site de Grenoble, c’est l’intégralité des centres qui s’est impliqué dans ce beau projet. En effet, celui-ci a nécessité beaucoup de logistique notamment pour réunir l’ensemble des salariés handicapés présents dans la vidéo.

Sur cet événement, mon rôle a été de monter le dossier administratif, coordonner les différentes actions en lien avec les responsables du festival, l’équipe de tournage, les missions handicap, ainsi qu’avec les salariés qui ont apporté leur témoignage.

Cette participation au festival a permis de renforcer également les liens du réseau, de mettre le CEA en visibilité sur les réseaux sociaux et professionnels, et nous retenons que du positif de cette expérience collective. Les actions de communication au niveau national nous mettent en visibilité tant en interne de l’entreprise qu’en externe auprès des travailleurs en situation de handicap.

Quel est votre lien avec le réseau recrutement ?

Le Leitmotiv de nos recrutements est la compétence. Pour exemple, nous avons eu récemment deux candidatures retenues pour un poste : la première d’une personne en situation de handicap et la seconde d’un « valide ». La compétence a primé et le candidat retenu était celui en situation de handicap.

Le taux d’emploi fin 2015 atteint 4,65 % ce taux est en constante augmentation mais des efforts peuvent encore être faits. C’est bien souvent le manque de profils de niveau Bac+5 à Bac +8 qui fait défaut. Il faut également continuer les sensibilisations en interne afin de chasser les a priori.

Nous travaillons en liens étroits avec le réseau recrutement vers lequel nous relayons toutes les actions de partenariat que nous menons en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Les acteurs du recrutement se déplacent également sur les forums emploi dédiés aux travailleurs handicapés

Nous impliquons nos salariés en situation de handicap dans le cadre de la promotion du CEA auprès des grandes écoles. Cela a été le cas avec Gilles Ramstein, chercheur, physicien du climat au CEA, qui nous a accompagné à l’école Supelec afin de témoigner de son parcours auprès d’étudiants de 2ème année de Master.

Son handicap ne l’a pas empêché de continuer ses recherches bien au contraire. Il a porté un coup de projecteur sur les aménagements mis en place pour lui par le centre de Saclay, pour l’adaptation à son poste de travail tant en interne que pour ses déplacements professionnels à l’étranger.

Catherine, un mot pour conclure ?

Oui, travailler dans le domaine du handicap, c’est aussi travailler avec ses « tripes », sans oublier que « Nous sommes tous quelqu’un d’influent quand nous sommes absolument convaincus de ce que nous faisons ».

Le réseau de la Mission Handicap a encore de belles actions collectives à mener !

Comment postuler au sein du CEA ?

J’invite les lecteurs de Talentéo à se rendre sur notre site carrièrel’ensemble de nos opportunités sont présentes. Vous pouvez également nous rencontrer sur les forums de recrutement et les salons virtuels ! 

Vous souhaitez échanger avec Catherine Orsi et témoigner de votre expérience ? La parole est à vous !

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