Talentéo continue sa série  travailler avec un collègue et vous propose de vous intéresser ce mois-ci à la dyslexie, un trouble cognitif de la famille des troubles « dys » faisant partie des handicaps invisibles

Qu’est-ce-que la dyslexie ?

La dyslexie est un trouble cognitif s’inscrivant dans la famille des troubles « Dys », comprenant entre autres la dysphasie, la dyspraxie, la dysorthographie ou encore la dyscalculie. Ce trouble, propre à la lecture, provoque une confusion dans l’identification des lettres et dans l’écoute des mots.

Une personne dyslexique va ainsi avoir des difficultés de lecture, se caractérisant soit par une confusion des mots, soit par une lenteur dans celle-ci. D’ailleurs, pour un enfant dyslexique, l’apprentissage de la lecture est long et difficile. Autrefois, ce trouble était stigmatisé comme étant une déficience intellectuelle, du fait de cette difficulté d’apprentissage. Désormais, ce trouble est diagnostiqué. La scolarisation peut être adaptée, notamment avec un Auxiliaire de Vie Scolaire, ce qui permet de compenser le trouble, dans le but de le faire disparaître.

Pour mieux comprendre ce trouble, l’université de Grenoble a proposé un compte-rendu mettant en avant les difficultés rencontrées par une personne dyslexique.

Quelle part de la population est atteinte de dyslexie ?

On estime que 3 à 10 % de la population mondiale est atteinte de dyslexie. A l’heure actuelle, ce handicap invisible est médiatiquement affiché plus souvent dans la population infantile. Cependant, cela s’explique par le fait que les populations aujourd’hui adultes n’ont souvent pas bénéficié de diagnostic dans leur enfance.

La loi de 2005 sur l’accompagnement des élèves et apprentis scolarisés en situation de handicap a grandement aidé à mieux comprendre et diagnostiquer ce handicap, qui n’est, quant à lui, reconnu par l’OMS que depuis 1991. Cette loi a ainsi permis un accompagnement scolaire plus adapté au rythme et au besoin d’apprentissage. Ceci permet à l’heure actuelle d’atténuer ce handicap, voire de l’éclipser pour les cas les plus légers.

Ainsi, si l’on trouve peu de personnes actives déclarées comme dyslexiques, elles n’en sont pas moins atteintes. Par ailleurs, la vigilance accrue de l’éducation nationale sur l’adaptation des élèves en situation de handicap va résulter par une arrivée progressive de personnes déclarées dyslexiques sur le marché du travail.

Quelques dyslexiques célèbres :

  • Agatha Christie  : Écrivain
  • Johnny Hallyday  : Chanteur
  • Bill Gates  : Fondateur de Microsoft
  • Tom Cruise  : Acteur
  • Sylvester Stallone  : Acteur
  • Albert Einstein  : Physicien

Et la liste est encore longue…

Quels sont les préjugés les plus courants quant à l’efficacité professionnelle des personnes atteintes de dyslexie ?

Une personne dyslexique peut rencontrer plusieurs préjugés liés à une méconnaissance de ce handicap invisible. Parfois, ce handicap peut être confondu avec de la paresse de la part de la personne, liée à sa lenteur de sa lecture. Il peut arriver qu’une personne dyslexique soit jugée comme incapable à effectuer la mission qui lui est attribuée, voir comme déficiente intellectuellement.

Quels sont les symptômes courants qui se retrouvent dans la sphère professionnelle ?

Il s’agit principalement de fautes d’orthographes fréquentes, voire parfois de confusion dans l’ordre des lettres composant un mot. Cela peut également se manifester par une mauvaise compréhension d’un document écrit due à une lecture difficile. Une lecture trop longue engendrera aussi de la fatigue. Ces symptômes peuvent varier en termes de fréquence et d’intensité, selon la personne concernée.

Quelles sont les réelles difficultés des personnes atteintes de dyslexie dans leur travail ?

Les réelles difficultés résident dans le temps alloué à une tâche nécessitant lecture et écriture, mais également vis-à-vis du regard des autres. En effet, il est facile de juger hâtivement une personne atteinte de dyslexie. Cependant, les correcteurs grammaticaux et orthographiques se perfectionnant, les aménagements de postes de travail sont légers mais peuvent parfois s’avérer indispensables. Ces aménagements comprennent l’utilisation d’une police de caractères adaptée. Et surtout, une mise en forme adaptée qui atténuera le handicap provoqué par la dyslexie.

Les nouvelles technologies, et notamment l’utilisation de tablettes et smartphones, permettent aussi une compensation de ce handicap. En cas de dyslexie sévère, un logiciel de lecture peut être un aménagement utile, qui prendra le relai quand la personne concernée sera fatiguée.

Par ailleurs, dans le cadre d’une dyslexie prononcée, il faut privilégier au maximum l’échange oral, et réserver l’échange écrit à de strictes nécessités. La meilleure solution reste la communication et l’écoute des besoins de l’individu concerné, car ces besoins varient d’une personne à l’autre. Plus qu’un aménagement, la personne doit avant tout se sentir à l’aise, comme l’a expliqué une personne dyslexique dans un témoignage effectué sur le site de l’Apedys, une des associations de référence des troubles « dys ».

Vous êtes atteint de dyslexie et vous travaillez ? Votre collègue ou collaborateur en est atteint ? Vous vous demandez si c’est le cas et voulez en parler ? Rendez-vous sur les réseaux sociaux !

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