Talentéo part une nouvelle fois à la rencontre de celles et ceux qui transforment les obstacles en tremplins. Aujourd’hui, cap sur le parcours inspirant de Corentin DIEU, un passionné de sport qui a rebondi suite à un accident de la vie. Joueur de foot en équipe française de football pour amputés, Corentin partage avec nous son parcours et son optimisme à toute épreuve.

Un parcours entre passion et résilience

Corentin DIEU a 30 ans et vit près d’Annecy en Haute-Savoie. Ce sportif dans l’âme pratique le football depuis toujours. C’est après un accident du travail à l’âge de 20 ans, qu’il subit une amputation de la jambe droite. Neuf ans plus tard, il est devenu joueur de l’équipe française de football pour amputés, a participé à la Ligue des champions en Turquie et s’apprête à disputer la Ligue des Nations. Sa devise : « Après la pluie, vient le beau temps ».

Cette année, Corentin endosse un nouveau rôle qui lui tient particulièrement à cœur : celui de parrain de Sport2Job Lyon 2025, événement phare organisé par Talentéo pour permettre la rencontre entre talents en situation de handicap et entreprise par le sport.

Sport2Job reviendra une nouvelle fois ce jeudi 30 octobre à la Tony Parker Adéquat Academy. Lors de cette nouvelle édition, candidats et entreprises engagées feront équipes dans une série de défis parasportifs et feront connaissance loin du cadre formel

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Focus sur le parcours de Corentin DIEU

"Le sport a été salvateur après la survenue de mon handicap"Comment ton accident a-t-il transformé ta vie ?

J’ai eu mon accident à 20 ans, dans une usine de métallurgie. Une bobine d’aluminium de trois tonnes m’est tombée dessus, entraînant l’amputation. Le choc a été immense, toutefois, avec du recul, je parle de seconde vie. J’ai connu des moments difficiles, cependant le sport m’a aidé à reprendre confiance en moi. Il m’a prouvé qu’avec volonté et envie, tout est possible, même avec une jambe en moins.

Quel adjectif te décrit le mieux ?

Joyeux ! J’ai toujours le sourire. Même quand ça ne va pas, je garde la tête haute. Je crois profondément que le positif attire le positif. J’ai failli ne pas être là, alors chaque journée compte. Vivre sans regret, c’est ma philosophie.

Ton état d’esprit a-t-il changé après ton accident ?

Oui, clairement. J’étais déjà quelqu’un de joyeux, mais le handicap m’a appris à relativiser encore plus. En centre de rééducation, tu vois des gens qui vivent des situations plus lourdes. Cela t’ouvre les yeux : tu n’as pas le droit de te plaindre. Cette expérience m’a donné une force incroyable.

Quels sont tes projets à venir ?

Côté sport, je veux continuer à faire briller l’équipe française de football pour amputés. Nous avançons pas à pas vers une reconnaissance officielle par la Fédération Handisport. À titre personnel, j’ai un projet qui me tient à cœur : gravir le Piton des Neiges à La Réunion, à plus de 3 000 mètres d’altitude. J’adore la randonnée et j’aime me fixer de nouveaux défis !

Qu’est-ce qui te motive chaque matin ?

Simplement le fait de me réveiller en forme, de pouvoir bouger, de profiter de la vie. J’ai la chance de partager ma passion du sport avec ma compagne, qui est aussi sportive. Nous nous soutenons beaucoup. Tant que j’ai la santé et l’envie, je fonce !

Ressens-tu une reconnaissance pour ton engagement sportif ?

Oui et non. Sur le plan personnel, je sens qu’on s’intéresse à moi, et c’est valorisant. En revanche, notre discipline reste méconnue. Peu de gens savent qu’il existe une équipe française de foot pour amputés. Pourtant, nous nous entraînons dur et vivons notre sport à fond. J’espère que cela changera, car ce sport mérite d’être mis en lumière.

As-tu été confronté à des préjugés ?

Souvent. Par exemple, lorsque je me gare sur une place réservée, les gens me jugent avant même que je sorte de la voiture. Puis ils voient ma prothèse et changent d’attitude. Les regards insistants font partie du quotidien, toutefois j’ai appris à ne plus y prêter attention. L’important, c’est d’avancer.

Que retiens-tu de ta participation à la Ligue des champions ?

Un rêve ! Pour tout footballeur, la Ligue des champions est un objectif ultime. Jouer à Ankara, en Turquie, a été une expérience incroyable. Le match était retransmis à la télé, j’ai marqué un but et porté le brassard de capitaine. Ce sont des souvenirs gravés à vie.

Une anecdote marquante à partager ?

Oui, notre premier match en Ligue des champions. Le temps était terrible : orage, grêle, vent… Nous perdions, puis nous avons arraché l’égalisation à la fin du match. Ce moment de joie collective reste gravé dans ma mémoire. Il symbolise parfaitement la résilience et l’esprit d’équipe.

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Que dirais-tu à l’enfant que tu étais ?

Je lui dirais de ne jamais rien lâcher. De croire en lui, d’avancer quoi qu’il arrive. J’ai aimé ma vie avant mon accident, et je l’aime tout autant aujourd’hui.

Ton parcours peut-il inspirer d’autres personnes ?

Je l’espère. Mon but n’est pas d’être un modèle, mais de donner envie. J’interviens souvent lors de rencontres et sensibilisations pour parler du handicap et montrer que la vie ne s’arrête pas après un accident. Chacun peut se relever à son rythme.

Comment ta relation à ton handicap a-t-elle évolué ?

Au début, c’était très difficile. J’ai connu des moments sombres. Revenir à la vie quotidienne après l’hôpital est un vrai choc. J’ai accepté de me faire aider et de parler à un psychologue, ce qui m’a énormément libéré. Aujourd’hui, je me sens bien dans ma peau. Je dis souvent que parler, c’est déjà guérir un peu.

"Le sport a été salvateur après la survenue de mon handicap"

Qu’est-ce qui te donne le plus confiance en toi ?

Toujours le sport. Il me prouve chaque jour que je peux me dépasser. Je m’entraîne même avec des équipes valides, ce qui me tire vers le haut. Le sport, c’est mon équilibre.

Quel rôle joue ton entourage ?

Un rôle essentiel. Ma famille, ma compagne et mes amis sont mon pilier. Ils m’encouragent, me soutiennent et viennent voir mes matchs. Ce lien humain est une véritable force.

Qu’aimerais-tu que l’on te souhaite pour la suite ?

De la santé, avant tout. Puis de la réussite sportive et des projets qui se concrétisent. Le reste suivra naturellement. Je préfère me concentrer sur le positif, toujours.

Le mot de la fin ?

Toujours rester positif. La vie est faite de hauts et de bas, cependant il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Après la pluie vient le beau temps : il faut y croire et ne jamais rien lâcher. Si je devais être résumé en une phrase, ce serait ma bonne humeur et mon sourire.

Chez Talentéo, nous croyons, comme Corentin, que chaque parcours est une richesse. Vous souhaitez valoriser les talents concernés par le handicap et sensibiliser vos collaborateurs ou collègues à l’inclusion ? Suivez-nous sur nos plateformes sociales et découvrez nos offres dédiées aux entreprises. 

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