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Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillera les Jeux Paralympiques. D’ici là, Talentéo vous présente tous les sports qui seront présents à l’affiche de cette édition. Après avoir fait son apparition à Tokyo, le para taekwondo sera de nouveau présent.

Cet été, le Grand Palais de Paris fraîchement rénové accueillera les épreuves de para taekwondo du 29 au 31 août 2024. Apparu aux Jeux de Tokyo en 2021, des athlètes ayant uniquement un handicap des membres supérieurs s’affrontent dans différentes catégories de poids.

L’Histoire du para taekwondo

Ce parasport très jeune s’est développé à partir de 2006. En effet, à ce moment, la fédération mondiale de Taekwondo créée un comité dédié au développement de la discipline adapté auxn personnes en situation de handicap. Le kyorugi, nom de la discipline de combat, grandit. Et dès 2009, l’organisation des premiers championnats du monde a lieu. En 2011, des championnats d’Europe voient le jour, avec l’objectif d’intégrer le programme des Jeux Paralympiques. En France, depuis 2016, la FFTDA (Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées) gère le para taekwondo. 

Aux Jeux Paralympiques

Prévu pour 2016 à la base, le para taekwondo fait finalement son apparition aux Jeux de Tokyo en 2021. 33 ans après le para judo, le para taekwondo est le deuxième sport de combat à intégrer le paralympisme. De 6 épreuves au Japon, la compétition passe à 10 épreuves à Paris avec 5 catégories de poids chez les hommes et 5 chez les femmes.

Les règles

Chaque combat se déroule sur 3 rounds de 2 minutes, espacés d’une minute de repos. Il y a plusieurs possibilités pour gagner :

  • mener par 20 points d’écart
  • ou être le premier à marquer 40 points
  • ou avoir plus de points que son adversaire à l’issue des 6 minutes.

S’il y a égalité, on rajoute du temps en plus. Et en cas de nouvelle égalité, les juges donnent le vainqueur selon plusieurs critères : la technicité, le nombre d’impacts, la combativité.

Les points

Les athlètes marquent à chaque coup de pied porté sur le torse de l’adversaire. Ainsi, des capteurs électroniques sont disposés sur le plastron (protection du torse) et les protections des pieds pour valider les touches. La technique utilisée pour frapper va déterminer le nombre de points inscrits. Les coups de pied directs valent 2 points. Ceux en rotation valent 3 ou 4 points selon leur niveau de difficulté.

Les fautes

Chaque faute donne un point à l’adversaire. Il ne faut donc pas chuter, ni faire preuve de non combativité. Contrairement à la version Olympique, il y a une interdiction des coups à la tête. Avec un score qui peut évoluer très vite, on assiste donc à un sport très rythmé et où l’attaque est récompensée.

Rencontrez un talent !

La classification de handicap

Le para taekwondo est réservé aux athlètes ayant un handicap des membres supérieurs. Ainsi, aux Jeux, les combattants sont répartis en deux catégories : K43 et K44 (“K” correspondant à Kyorugi). K43 est pour ceux qui ont une double amputation des avant-bras, ou limitation équivalente des capacités dues à un handicap orthopédique. K44 correspond à ceux qui ont une amputation unilatérale du membre supérieur, ou limitation équivalente due à un handicap orthopédique. C’est aussi pour ceux qui ont une absence de doigts de pied affectant sensiblement la capacité à bouger les jambes de façon dynamique.

Les catégories de poids

Les sportifs des deux catégories concourent ensemble dans les différents poids. Il y en a 5 chez les hommes : -58kg, -63kg, -70kg, -80kg et +80kg. Et 5 chez les femmes aussi : -47kg, -52kg, -57kg, -65kg, +65kg. 12 athlètes sont qualifiés par épreuve.

Les Français à Paris !

En tant que pays hôte, la France a cinq billets directs pour Paris, un dans chacune des cinq épreuves dans lesquelles le pays compte les athlètes les mieux classés. Au moins deux doivent être féminins. À Tokyo, deux Français étaient présents. Depuis, la championne du monde 2009 et médaillée Olympique Laura Schiel a arrêté le haut niveau. Mais Bopha Kong devrait lui être bien présent. Quatrième au Japon, mais surtout quadruple champion du monde et triple champion d’Europe, le Français est l’un des favoris de sa catégorie.

Kong aux JO de Tokyo 2021 @Flickr

Des chances de médailles chez les féminines

Chez les femmes, il faudra suivre de près Sophie Caverzan. La désormais numéro 6 mondiale a commencé la compétition il y a peu, en juin 2023. Vice-championne d’Europe dès son premier tournoi, elle a continué sa moisson de médailles, finissant deuxième au Grand Prix du Mexique, ainsi que celui de Chine. Elle a obtenu le bronze aux Jeux Paralympiques Européens de Rotterdam, au Grand Prix de Paris, et aux championnats du monde au Mexique. Il ne lui manque plus que l’or… Aux Jeux de Paris 2024 on l’espère ! Dernier nom à retenir, celui de Djelika Diallo. À 18 ans, la taekwondoïste impressionne et commence déjà à remplir son armoire à médaille, avec une en bronze à Veracruz, et une d’argent en octobre dernier en Chine

Le cas particulier : Zakia Khudadadi

L’histoire de Zakia Khudadadi est extraordinaire à bien des égards. La para athlète née en Afghanistan a dû fuir son pays en 2020 à cause de la guerre. Elle s’était qualifiée pour les Jeux Paralympiques de Tokyo, mais dû à la prise de Kaboul par les Talibans, elle se retrouve bloquée. Elle lance un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, qui est repris en masse. La France vient donc à son secours et lui permet d’assouvir son rêve Paralympique. Après les Jeux de 2021, elle est accueillie à Paris au sein de l’INSEP pour s’entraîner. À l’été 2023, elle devient championne d’Europe sous la bannière réfugiée. Depuis, elle est inscrite sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau en France et licenciée à la Fédération Française de Taekwondo. Elle a fait une demande de naturalisation et rêve de pouvoir défendre les couleurs tricolores et de décrocher une médaille dans et pour son pays d’adoption. 

Venez soutenir les athlètes français dans les épreuves de para taekwondo du 29 au 31 août au Grand Palais de Paris.

Je prends mon billet pour aller voir du para taekwondo !

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