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Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillera les Jeux Paralympiques. D’ici là, Talentéo vous présente tous les sports qui seront présents à l’affiche de cette édition. Et aujourd’hui, on s’intéresse à une épreuve de développé-couché appelée para powerlifting aux Jeux.

Épreuve de force par excellence, l’haltérophilie a toujours eu sa place aux Jeux Olympiques. Et s’est imposé aux Jeux Paralympiques aussi ! Après bien des changements, c’est maintenant uniquement une épreuve de para powerlifting (le mot anglais étant le terme officiel pour les Jeux). Présentation d’un sport bien particulier, où les handicaps sont mélangés…

L’haltérophilie, de l’Antiquité à nos jours…

L’haltérophilie est pratiquée depuis plusieurs millénaires avec toujours le même objectif : soulever des masses plus lourdes que celles de son adversaire. Nous en trouvons trace dès l’Antiquité en Égypte et en Grèce, mais aussi du côté des Romains. Un peu oubliée par l’histoire, cette discipline refait surface au XIXe siècle, particulièrement en Allemagne, Autriche et France, pour rapidement s’installer dans le monde. L’haltérophilie est présente aux premiers Jeux Olympiques modernes, à Athènes en 1896. Les règles et méthodes ont beaucoup évolué depuis.

De la para haltérophilie au para powerlifting

Son pendant paralympique ne voit le jour lui qu’en 1964 aux Jeux de Tokyo. D’abord, sur cette première édition, la para haltérophilie (para weightlifting en anglais) ne concernait que des hommes souffrant de lésions de la moelle épinière. 10 pays étaient inscrits, pour 18 participants.

Ensuite, pendant 20 ans, cette discipline est la seule concernée. Durant toutes ces années, d’autres handicaps font leur arrivée dans ce sport. Et des règles identiques à celles des valides apparaissent. Les organisateurs décident donc d’intégrer le powerlifting comme sport paralympique aux Jeux Paralympiques à New York en 1984. Si en para haltérophilie, la barre que les athlètes soulèvent part de la poitrine, en revanche, en powerlifting, ils démarrent bras tendus.

Le para powerlifting devient le seul sport des Jeux

Pendant 3 éditions, le powerlifting et le weightlifting se partagent la vedette. Mais après l’édition de 1992 à Barcelone, le powerlifting devient la seule épreuve paralympique. Depuis ce changement, le nombre de participants augmente à chaque Jeux ! Tous les continents s’y intéressent et le sport devient de plus en plus populaire. En toute logique, les femmes intègrent donc la compétition à Sidney en 2000.

Seul le poids compte, pas le handicap

La particularité du para powerlifting est qu’il n’y a pas différente catégorie de handicap. Tout le monde est mélangé, seul le poids et le sexe comptent. Il existe donc 20 catégories de poids, 10 pour les femmes et 10 pour les hommes :

Hommes : -49kg, -54kg, -59kg, -65kg, -72kg, -80kg, -88kg, -97kg, -107kg, +107kg

Femmes : -41kg, -45kg, -50kg, -55kg, -61kg, -67kg, -73kg, -79kg, -86kg, +86kg

Les athlètes qui peuvent participer sont atteints de handicap orthopédique, de paralysie cérébrale, de handicap neurologique d’origine, de paraplégie et tétraplégie ou de handicap neurologique évolutif.

Comment ça se déroule ?

Chaque athlète vient s’allonger sur un banc pour pouvoir être en position pour soulever. Il peut être sanglé ou non selon le handicap. Une fois installé, il décroche la barre et doit la stabiliser, à bout de bras donc. Au signal “Start” de l’arbitre, le participant doit descendre la barre jusqu’à sa poitrine, faire une pause, puis la remonter jusqu’à ce que ses bras soient tendus.

Enfin, il doit verrouiller les coudes pour valider le tout. Quand tout cela est fait, l’arbitre dit le mot “Rack” et la barre peut être reposée sur les supports. Ceci est un “essai”. Un jury de trois arbitres valide des tentatives très codées. La majorité l’emporte. Chaque concurrent a 3 essais. Celui qui soulève la plus lourde charge est le gagnant ! En cas d’égalité, c’est le plus léger des athlètes qui l’emporte. Le vainqueur peut avoir un 4ème essai pour essayer de battre un record du monde ou paralympique.

Le programme à Paris 2024

Les épreuves de para powerlifting vont se dérouler du 4 au 8 septembre à l’Arena Porte de la Chapelle. Chaque jour verra 2 catégories de poids par sexe se dérouler jusqu’à la finale. Donc des médailles chaque soir ! Les plus légers vont ainsi ouvrir la compétition, et le poids va augmenter chronologiquement jusqu’à finir par les plus lourds. C’est l’une des quatre disciplines qui va se tenir le même jour que la cérémonie de clôture. De quoi finalement finir en beauté. Retrouvez le programme détaillé ici.

Quels objectifs ?

Pour la fédération de Handisport français et Alexis Querou, le manager de la performance, le but est de faire aussi bien qu’à Tokyo, soit 2 médailles. Mais il y a aussi l’objectif d’augmenter le nombre de qualifiés français. Au Japon, seulement 2 athlètes tricolores étaient parvenus à obtenir leur ticket. Pour Paris, on espère 4 participants. Un premier pas puisque la tête est aussi tournée vers les Jeux de Los Angeles…

Souhad Ghazouani Facebook Développé Couché et musculation handisport

La plus qu’expérimentée Souhad Ghazouani

La course à la qualification est toujours en cours pour Paris, et va s’achever au mois de juin. Pour espérer voir la capitale, il faut avant tout obtenir sa place dans le top 8 du classement mondial de sa catégorie. Pour cela, il faut performer sur au moins 2 des 6 étapes de la Coupe du monde en 2024. Le premier nom à suivre, et pas des moindres, est Souhad Ghazouani. C’est la plus expérimentée, puisqu’elle a débuté aux Jeux d’Athènes en 2004. Et depuis, elle a surtout remporté une médaille à chaque édition, dont l’or à Londres en 2012. Une légende donc. Elle est actuellement 4ème du classement en -73 kg et a quasi assuré sa place pour cet été.

Les hommes à la lutte

Du côté des hommes, il faut encore se battre ! En -49 kg, Alex Adélaïde est 6ème et va devoir assurer sa place lors des dernières compétitions. C’est chez les -54kg que les yeux vont se tourner. Axel Bourlon est vice-champion d’Europe et surtout médaillé d’argent à Tokyo ! Mais il est pour l’instant 8ème de sa catégorie, donc à la limite. Ne pas le voir à Paris serait une immense déception. Enfin, en -97kg, Rafik Arabat est 11ème, mais a obtenu une jolie 3ème place lors de la dernière épreuve en mars en Égypte. Tout ce beau monde va batailler lors de la dernière étape de la Coupe du monde à Tbilissi (Géorgie) du 20 au 26 juin. L’ultime opportunité pour améliorer son classement et décrocher le fameux sésame…

Rendez-vous du 4 au 8 septembre à l’Arena Porte de la Chapelle pour encourager nos Bleus dans ses épreuves de para powerlifting.

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