Du jeudi 20 au dimanche 23 octobre se tenaient les championnats du monde de paracyclisme sur piste à Saint Quentin-en-Yveline. Talentéo, grâce à Société Générale partenaire de la Fédération Française Handisport, a pu s’entretenir avec Dorian Foulon et Raphaël Beaugillet. Pour nous, ils reviennent sur leurs performances.

Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Dorian Foulon : Je suis paracycliste de haut niveau depuis 8 ans. J’ai un pied bot gauche. J’ai eu la cheville bloquée, en résulte une flexion moins importante au niveau de la cheville. Je pédale donc à une jambe et demie.

Raphaël Beaugillet : Je m’appelle Raphaël Beaugillet, j’ai 33 ans, je suis athlète paracycliste depuis environ une dizaine d’année. J’ai perdu une partie de la vue à l’âge de 20 ans. Suite à cela, je me suis mis progressivement au cyclisme en tandem.

Quel est votre palmarès ?

R. B. : Je suis 26 fois champion de France sur route et sur piste, tout confondu. J’ai été champion du monde de para-biathlon en 2012 et troisième aux Jeux de Tokyo sur le kilomètre.

D. F. : Je suis champion paralympique avec 17 titres de champion de France. J’ai été 2ème au classement sur route aux championnats d’Europe et j’ai plusieurs victoires en coupe du monde dont 2 médailles d’or aux championnats du monde sur piste en 2020.

Comment s’est passé votre préparation aux championnats du monde de paracyclisme sur piste ?

R. B. : Pour mon pilote, Quentin Caleyron, et moi, la saison a été longue. En effet, nous n’avons fait que les championnats du monde de paracyclisme sur piste. Pour notre entraînement, nous avons roulé ensemble 2 fois par semaine au vélodrome de Saint Quentin-en-Yveline ou à Roubaix.

De mon côté, j’ai aussi alterné musculation chez moi et dans une salle de sport avec un préparateur physique. Pour nous, il s’agissait vraiment de dépassement de soi, car le kilomètre est une des épreuves les plus dures dans le cyclisme.

D. F. : La préparation s’est bien passée, surtout après une année compliquée avec beaucoup de problèmes de santé. De plus, j’ai changé de vie, j’ai pris mon appartement. Néanmoins, j’étais assez confiant pour la compétition. Celle-ci s’est déroulée à Paris, c’était donc une bonne répétition avant 2024.

Quels étaient vos objectifs pour les championnats du monde de paracyclisme sur piste ?

D. F. : L’objectif était de garder mon titre !

R.B. : Faire une médaille sur le kilomètre ! Ceci dit, cette année, nous avons eu une petite nouveauté, car nous avons eu des qualifications.

Quelles sont vos prochaines actualités ?

D. F. : Je vais partir 15 jours en vacances ! Ensuite, je reprendrai l’entraînement dès la mi-novembre, plutôt chez les valides. Puis, à partir de février la saison sur route reprendra et je préparerai les championnats du monde à Glasgow qui auront lieu en 2023.

R. B. : Je vais me reposer avant de préparer les prochains championnats du monde en août 2023. Au niveau professionnel, je suis en pleine reconversion ! En effet, avant de perdre la vue, j’étais dans le bâtiment.

Comment pouvons-nous suivre votre actualité ?

R. B. : Sur les réseaux, mais je ne suis pas très actif.

D. F. : Vous pouvez me suivre via les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram.

Avez-vous un dernier message à faire passer à nos lecteurs après ces championnats du monde de paracyclisme ?

D. F. : En tant qu’être humain, nous avons tous des rêves et il faut se donner les moyens de les réaliser. Le travail finit toujours par payer et, un jour ou l’autre, cela marche. Ne perdez pas espoir ! Ce n’est pas parce que vous êtes en situation de handicap que vous ne pouvez pas réaliser de grandes choses.

R. B. : N’ayez pas peur de casser les codes. Si vous avez quelque chose en tête, même si vous pensez que ce n’est pas accessible, il faut y aller et foncer ! Parfois c’est compliqué, il y a des barrières mais il est possible de les contourner. D’ailleurs, comme le disait Marie-Amélie Le Fur, « fais de ta vie un rêve ». Donc si vous avez un rêve, vous devez tout faire pour le réaliser, même si c’est compliqué.

En tout cas, les championnats du monde de paracyclisme sur piste ont été riches en émotions pour nos athlètes. De quoi vous donner un avant-goût avant le grand rendez-vous qui aura lieu en 2024 ! Vous souhaitez en savoir plus sur cette discipline ? Venez-nous en parler sur les réseaux sociaux !

Crédit photo : Fédération Française Handisport // D. Echelard

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