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Arrivé au CEA/Grenoble en novembre, le jeune thésard Thibaut Sohier s’est rapidement intégré dans son laboratoire de recherche. Loin d’être un obstacle, son handicap a fait l’objet d’aménagements n’entravant en rien son projet doctoral.

Un parcours difficile…

On a beau afficher un joli CV et un ambitieux projet, trouver un lieu d’accueil lorsqu’on est thésard en situation de handicap n’a rien d’une sinécure. Surtout lorsqu’on est passionné de nanosciences et que pléthore de sujets impliquent des expériences en salle blanche et des technologies pas franchement adaptées à un fauteuil roulant. Lorsque Thibaut Sohier, diplômé de l’INSA de Rennes et de retour d’une année Erasmus en Espagne, dépose ses demandes de thèse, il se heurte ainsi à une succession de refus.

Certains locaux étaient inadaptés et les aménagements coûtaient trop cher aux établissements », explique le jeune ingénieur. « D’autres sujets étaient très orientés salle blanche et se sont révélés incompatibles avec mon handicap car il n’existe pas de protection pour qu’un fauteuil évolue dans ces espaces où aucune poussière ne doit pénétrer. C’était souvent frustrant car les personnes que je rencontrais étaient intéressées par mon projet, mais ce n’était pas possible matériellement. 

Lorsqu’il postule au CEA/Grenoble, Thibaut Sohier est accueilli très différemment. Son dossier arrive malheureusement trop tard : un candidat a déjà été retenu. Mais son profil retient l’attention du manager qui le transmet à un collègue. Quelques échanges de mails et d’appels téléphoniques plus tard, Thibaut Sohier est convoqué en entretien par ses futurs directeurs de thèse et de laboratoire d’affiliation. Son handicap est évidemment évoqué, mais il ne constitue pas un obstacle insurmontable aux yeux de ses interlocuteurs. « On en a parlé et on a modifié le sujet de thèse pour supprimer la partie en salle blanche, ou au moins déléguer certaines tâches à des collègues. Mais on a surtout échangé autour de mon projet et de mes compétences », poursuit Thibaut Sohier.

… vers une intégration réussie !

Inscrit à l’école doctorale des Mines de Saint-Etienne, l’ingénieur travaille donc depuis le 5 novembre au département Composants silicium (DCOS), dans le laboratoire Packaging et intégration (LP3D). Disposant déjà de locaux adaptés aux personnes à mobilité réduite, le CEA/Grenoble a mis en œuvre, en lien étroit avec le Service de santé au travail et le médecin du travail, les aménagements nécessaires pour que Thibaut Sohier puisse évoluer sans assistance.

« Les adaptations sont minimes. Elles concernent surtout la création d’une porte électrique pour accéder aux locaux et les toilettes ont été agrandies. Il faudra probablement que les paillasses soient plus basses afin de respecter les règles de sécurité lors des manipulations », précise le jeune doctorant.

Grâce à des échanges réguliers avec la Mission Handicap et le service médical, Thibaut Sohier a pu faire part de ses difficultés et n’hésite pas à indiquer les obstacles auxquels il peut être confronté au quotidien.

 Mais tout est aménagé pour que je sois bien et je suis assez débrouillard. Beaucoup de discussions permettent d’adapter mon poste à mon handicap et mon intégration est parfaite.

Lancé dans son projet doctoral pour trois ans, Thibaut Sohier ne cache pas son bonheur de poursuivre ses études au CEA/Grenoble où, comme il l’affirme en souriant, « le handicap n’est pas un problème ».

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