Talentéo poursuit sa série « travailler avec un collègue en situation de handicap » ! Nous allons parler aujourd’hui de la déficience intellectuelle. Comment penser l’accompagnement des personnes qui en sont atteintes ? Quelle inclusion professionnelle proposer ?  Focus et quelques réponses !

La déficience intellectuelle en quelques mots

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la déficience intellectuelle, ou DI, se définit ainsi :

« Il s’agit de la capacité sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou complexe et d’apprendre et d’appliquer de nouvelles compétences (trouble de l’intelligence). Il s’ensuit une aptitude diminuée à faire face à toute situation de manière indépendante (trouble du fonctionnement social), un phénomène qui commence avant l’âge adulte et exerce un effet durable sur le développement ».

Cette définition peut se retrouver dans un rapport de l’INSERM disponible depuis 2014. Nous rappelons ici que la déficience intellectuelle est un état, et non une maladie.

Les manifestations de celle-ci prennent le plus souvent la forme de difficulté d’apprentissage, mais également de difficulté de communication ou d’autonomie. Elle est également à différencier d’autres handicaps psychiques.

La déficience intellectuelle, une définition qui évolue

Les tests psychométriques ont longtemps été l’une des seules sources de diagnostic concernant la déficience intellectuelle. Le résultat au test de QI a notamment longuement été un outil de référence.

Néanmoins, la conception de la déficience intellectuelle a bien évolué pour se vouloir moins stigmatisante et davantage accompagne. Ce changement de terminologie permet donc de ne plus définir le ou les handicaps en termes de performance uniquement. On parle donc aujourd’hui davantage de capacité à relever des défis relatifs à l’autonomie personnelle.

Quelle part de la population en est atteinte ?

La déficience intellectuelle et les handicaps qui y sont assimilés ne sont pas rares. On estime en France qu’entre 10 et 20 personnes sur 1000 seraient concernées par la déficience intellectuelle légère. Cela représente 1 à 2 % de la population. La déficience intellectuelle dite grave concerne quant à elle entre 3 et 4 personnes sur 1000.

Quelles en sont les causes ?

La déficience intellectuelle est le plus souvent causée par des facteurs génétiques, comme dans le cadre de la Trisomie 21 par exemple. Elle peut également être causée par des facteurs externes. Par exemple, des traumatismes crâniens. Des infections, comme la méningite, peuvent également être la source de DI. Enfin, des causes externes, comme la prise de certains médicaments et/ou une alcoolisation excessive durant la grossesse sont souvent désignés comme causes de la déficience intellectuelle.

Néanmoins, beaucoup de facteurs ne sont pas connus.  On estime à au moins 40 % des déficiences intellectuelles à ne pas avoir de causes identifiées. On parle alors de déficience intellectuelle idiopathique, soit sans causes connues.

Quels sont les accompagnements à envisager ?

S’il est possible de diagnostiquer la déficience intellectuelle avant la naissance, celle-ci peut apparaitre plus tard dans le développement de l’enfant. Néanmoins, il est considéré que l’apparition des symptômes se fait avant l’âge de 18 ans. Cela afin de ne pas l’assimiler à d’autres troubles.

Toutefois, avoir un diagnostic n’est que la première étape. Un accompagnement peut alors se faire en fonction des besoins de l’enfant. Certaines compétences peuvent donc être facilitées par le biais d’accompagnements. L’orthopédagogie par exemple pour mettre en place des stratégies d’apprentissage plus adaptées. Le FALC ou Facile à lire et à comprendre est une méthode pouvant être utilisée dans ce but. Celle-ci propose de traduire un langage classique en un langage compréhensible par tous.

Selon le rapport de l’INSERM mentionné précédemment, la définition d’un plan de soutien ne peut se baser uniquement sur l’évaluation des domaines et l’intensité des besoins de soutien. Il est important d’inclure également une analyse des ressources mobilisables par l’individu. Ainsi que la définition de stratégies efficaces pour la personne.

L’accompagnement peut donc s’axer autour de 4 points :

  • Quels sont les problèmes et les forces du fonctionnement de la personne ?
  • Quels sont les besoins de soutien de la personne ?
  • Comment planifier le soutien ?
  • Quels sont les résultats des interventions de soutien ?

Quelle intégration dans le monde professionnel ?

Bien que l’emploi reste difficile d’accès dans la majorité des domaines professionnels, l’accompagnement des personnes atteint de déficience intellectuelle à bien évoluée aujourd’hui. En France, citons par exemple les ESAT, soit Établissement et Services d’Aide par le Travail permettent à ces personnes d’exercer un emploi. Ceux-ci sont adaptés à leurs possibilités et emploient des travailleurs avec handicap âgés de 20 et plus. On parle dans cette situation de Milieu Protégé de Travail, ou MPT.

Plusieurs moyens existent, comme l’accompagnement entre établissements spécialisés et emploi. La reconnaissance des compétences des personnes est ici capitale. L’inclusion progressive passe également par un changement dans les attitudes et représentations associées à la déficience intellectuelle.

Vous souhaitez témoigner sur la déficience intellectuelle ? Prenez la parole sur les réseaux sociaux !  Et n’hésitez pas à partager cet article afin de sensibiliser les personnes autour de vous.

 

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