Le 24 octobre était la journée mondiale de lutte contre la polio. A cette occasion, Talentéo est partie à la rencontre d’Adda Abdelli, acteur et scénariste ayant contracté la polio à l’âge d’un an. Il revient pour nous sur cette maladie et nous parle de son engagement dans la lutte contre la polio.

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Adda Abdelli, comédien et scénariste de la série Vestiaire. J’ai également créé 2 BD qui s’appelle les Scouts et dont le dernier tome est sorti au mois de septembre.

Comment s’est déroulé le diagnostic ?

Quand j’ai attrapé la poliomyélite, j’avais 1 an. Au départ, mes parents pensaient qu’il s’agissait de la grippe ou d’une insolation, car nous étions à la plage. En réalité, ils se sont vite rendu compte que ce n’était pas le cas.

Les premiers examens médicaux ont ainsi révélé la polio. Il s’agit d’une maladie très contagieuse qui est causée par un virus envahissant le système nerveux et entrainant des paralysies en quelques heures. Pour ma part, ce sont les membres inférieurs qui sont touchés.

Quel est ton quotidien ?

Je suis appareillé, j’ai des orthèses qui me maintiennent les jambes et j’ai une paire de béquilles. Cela me permet de me déplacer debout et d’avoir quand même un peu d’autonomie et elle est très important lorsque vous êtes en situation de handicap.

L’insertion professionnelle est-elle difficile ?

Non, j’ai eu beaucoup de chance. Cela a été très simple pour moi, du fait de mon autonomie. J’ai commencé à travailler dans les années 90 et, quand j’étais jeune, les escaliers et l’accessibilité ne posaient pas de problèmes.

De plus, la mairie me proposait un poste alors que je n’avais pas encore fini mes études. Je n’ai donc pas eu ce problème-là. Néanmoins, je sais qu’autour de moi, certaines personnes, même actuellement, ont du mal à trouver du travail.

La polio refait son apparition depuis quelque temps, qu’en penses-tu ?

Hélas ! Je suis affecté par la nouvelle. Je pensais vraiment que cette maladie était éradiquée. Il s’avère qu’elle revient. Alors oui, il y a peu de cas, cependant un cas suffit. Ce n’est donc pas une bonne nouvelle.

Tu es parrain d’une initiative pour lutter contre la polio, peux-tu nous en dire plus ?

Il s’agit de l’opération « En Finir avec la polio » lancée par le Rotary. Elle vise à alerter sur le retour de la polio et à sensibiliser sur l’importance de la vaccination.

Pour cette initiative, ils ont tout de suite pensé à moi. Pour eux, j’ai le choix idéal. En effet, je suis comédien et scénariste et atteint par la polio. Cela m’a parlé immédiatement. En effet, je ne connais que trop bien les complications que peut engendrer cette maladie dans le quotidien et dans la vie en général.

Ainsi, le 24 octobre, la conférence de presse a permis de lancer le dispositif « En finir avec la polio ». Il y aura plusieurs petites vignettes qui parlent de la polio. Une plutôt institutionnelle et les autres beaucoup plus décalées.

Jusqu’en janvier, il y aura 1 épisode par mois à partir du mois d’octobre. Ensuite, nous verrons la portée de ces petits films et le retour via les réseaux sociaux des gens, notamment des professionnels.

As-tu un dernier conseil à donner à nos lecteurs ?

Il fait être vigilant. Pour l’instant, la polio est de l’autre côté de la planète, néanmoins, cela ne veut pas dire qu’elle ne viendra pas chez nous. En France, le vaccin contre la polio est obligatoire et il ne faut pas oublier les rappels.

Sachez que cette maladie existe, même s’il y a peu de cas. Nous nous sommes donnés pour objectif de l’éradiquer complétement, mais elle n’est pas loin. La maladie, elle, n’est jamais très loin. Il faut sensibiliser les gens maintenant, avant qu’il n’y ait beaucoup plus de cas.

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