En partenariat avec le CEA

Alors que les Jeux Paralympiques ont pris fin la semaine dernière, nous avons rencontré Olivier Hatem, archer de talent et salarié du CEA Leti. Il nous en dit plus sur sa conciliation entre vie professionnelle et pratique handisportive. Portrait d’un talent aux multiples facettes !

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre parcours ?

Portrait: Olivier Hatem, archer handisportif de talent!Je me nomme Olivier Hatem, j’ai 43 ans et j’ai été embauché par le CEA en août 2000. J’ai débuté ma carrière en tant que gestionnaire de contrat au sein du service juridique du laboratoire Leti.
En 2004, j’ai souhaité reprendre mes études en école de commerce. Suite à cela j’ai été affecté dans de nombreux départements de mon laboratoire pour faire aujourd’hui partie d’une équipe en charge des relations commerciales du département optique et photonique.

Côté handisport, j’ai débuté le tir à l’arc parallèlement à mon cursus professionnel en 1989. Deux ans plus tard, j’ai intégré l’équipe de France avec laquelle je suis parti pour les Jeux de Sydney.

J’y ai d’ailleurs décroché 2 médailles d’argent. J’ai ensuite couru à Athènes et à Pékin.

En 2015, j’ai été contacté pour intégrer les qualifications des Jeux Paralympiques de Rio en individuel et au sein d’une équipe mixte. Entre temps, j’ai terminé 4ème aux Championnats d’Europe qui se sont déroulés en avril 2016.

En quoi consiste votre métier au sein du CEA ?

Mon équipe est là pour accompagner les chercheurs dans la mise en place de propositions commerciales. Pour résumer, les responsables techniques élaborent un détail du projet et évaluent les besoins en termes de ressources. Nous estimons ensuite le coût financier et nous montons les dossiers. En bref, je suis l’interface entre la partie technique et le juridique.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le tir à l’arc handisport ?

Le tir à l’arc handisport est divisé en 3 catégories correspondant à 3 types d’instruments. L’arc à poulie est équipé d’une loupe sur le viseur et comporte une gâchette pour plus de précision. L’archer est quant à lui équipé d’un décocheur. Le tir s’effectue à 50 m de distance sur un blason de 80 cm de diamètre. L’arc classique comporte simplement une stabilisation et un viseur. Le tir s’effectue ici à une distance de 70 m sur un blason de 122 cm. Pour ces deux premières classifications tous les handicaps sont mélangés cependant le participant ne peut pas être simultanément handicapé du haut et du bas du corps.
Les personnes atteintes des membres supérieurs et inférieurs font partie de la catégorie W1. Elles sont équipées d’un arc à poulie limité en puissance et tirent à 50 m de distance sur un blason de 80 cm de diamètre.

Il existe des compétitions hommes, femmes et mixtes qui se déroulent en deux étapes : Durant les qualifications nous tirons 72 flèches et pour les épreuves suivantes nous tirons 3 volées de 5 flèches. Celui qui effectue le plus haut score l’emporte.

Comment conciliez-vous vie athlétique et vie professionnelle ? Avez-vous déjà rencontré des difficultés ?

Jusqu’à présent je n’étais pas encore sur les listes de haut niveau. J’ai dû concilier avec mes congés jusqu’au mois de juin 2016. J’effectuais mes entrainements après le travail et cela pouvait rendre mes semaines très intenses. Avec la sélection paralympique, le CEA m’a accordé des congés exceptionnels.

Le handicap a-t-il déjà été un frein à votre progression professionnelle et handisportive ?

Non jamais. Le CEA a vraiment une politique d’intégration des personnels en situation de handicap remarquable. Je n’ai jamais été soumis à des freins ou à des remarques particulières. Je suis complètement autonome et ne nécessite pas d’avoir de gros aménagements de mon poste de travail. Je sais également que l’entreprise est très volontaire pour accompagner des collaborateurs qui en ont davantage besoin que moi.

Quel message souhaitez-vous passer à nos lecteurs en situation de handicap ?

Il faut toujours suivre son instinct, ne jamais baisser les bras et garder en tête que rien n’est impossible. Lorsqu’on a un rêve, il faut tout faire pour l’atteindre et toujours y croire au niveau professionnel comme personnel.

Toute l’équipe de Talentéo salue le parcours d’Olivier Hatem qui termine 9ème aux Paralympiques de Rio en individuel et 6ème en mixte. Vous souhaitez lui laisser un message ? La parole est à vous !

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