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Une petite pause douceur… Découvrez Dulcenae, le 1er centre de bien-être et de beauté inclusif conçu et pensé pour tous ceux qui ne trouvent pas leur place dans un institut classique. A l’initiative de ce concept, Laurent Gaudens, entrepreneur spécialisé dans le marketing digital, et son épouse Sophie.

Pouvez-vous nous présenter votre concept ?

Dulcenae est une enseigne d’instituts de bien-être et de beauté inclusifs. Notre premier institut a ouvert début juillet, rue de Caumartin dans le 9ème arrondissement de Paris.

Nous sommes en mesure de proposer des soins esthétiques complètement adaptés et personnalisés pour les personnes qui ont des particularités physiques dues à un handicap moteur, un handicap esthétique ou notamment une maladie de peau.
Pour cela, nous recrutons uniquement des socio-esthéticiennes qui ont une formation dans les domaines médical et psychologique. Elles sont en mesure de faire des soins techniques et experts avec beaucoup de bienveillance et une écoute fine des besoins des clients.

Nous avons une carte de soins complète ainsi que des ateliers autour du bien-être et de la beauté.

Dulcenae, institut de beauté inclusif
Un gros travail a été réalisé sur le design de l’institut qui ressemble à un appartement pour que chacun se sente comme chez lui. Tout a été mis en œuvre pour rendre l’institut accessible aux personnes à mobilité réduite. Nous disposons d’une rampe d’accès à l’entrée, de cabines spacieuses avec des tables de massage motorisées et des WC où il est possible de se déplacer en fauteuil roulant en toute autonomie.

Comment vous est venue cette idée ?

Dulcenae émane directement de mon expérience personnelle et des travaux réalisés avec mon association d’aide aux brûlés.
Ce qui caractérise mon parcours de vie, c’est d’avoir été brûlé à l’âge de 4 ans par le retour de flammes d’un barbecue. Atteint sur plus de 60 % du corps, j’ai subi de nombreuses interventions chirurgicales. J’ai pris conscience avec le temps de la pauvreté de l’offre de soins de bien-être dédiés aux victimes de brûlures.

Lorsque l’on est brûlé comme moi et que l’on souhaite s’offrir des soins en institut, nous sommes très vite confrontés à l’impossibilité d’une prise en charge digne de ce nom. Notamment lorsque l’on s’éloigne de l’offre proposée dans le cadre d’un parcours de soins de support hospitaliers. Au cœur des villes, il n’existe pas d’instituts susceptibles d’accueillir des corps singuliers, des peaux abîmées aux mêmes titres que des peaux saines.

Comment s’est déroulé la création de Dulcenae ?

Notre grande chance est d’avoir bénéficié du fabuleux tremplin du concours La Fabrique Aviva ! En 2017, nous avons remporté le grand prix dans la catégorie « Lien social, inclusion et citoyenneté ». Accompagné d’une dotation de 50 000 euros, il nous a permis d’engager une réflexion sur les enjeux du design architectural des instituts. Nous nous sommes aussi formés aux spécificités d’un univers, celui des soins et de la socio-esthétique, qui était entièrement nouveau pour nous !

Quelles ont été les difficultés rencontrées dans le cadre de cette création d’entreprise ?

L’une des difficultés est liée à l’hybridité de notre modèle, à son caractère innovant ! Jusqu’alors, vous aviez le choix entre l’offre d’un institut classique orienté « esthétique » dispensée par des esthéticiennes ou celle proposée dans le cadre d’un parcours de soins en structure hospitalière ou associative opérée par des socio-esthéticiennes. Nous venons jeter un pont entre ces deux univers et mettre le professionnalisme des socio-esthéticiennes au cœur des villes, dans un quotidien de tout un chacun ! Notre hybridité se reflète aussi dans le caractère inclusif de notre modèle !

 De manière très volontariste en faisant le pari de l’inclusion, nous proposons à des personnes porteuses d’un handicap, d’un corps singulier en tous cas, de se reconfronter à la vie « normale ». Et ce n’est pas une simple affaire!

Mais nous sommes convaincus de la valeur pédagogique de cette démarche. En retour, nous pensons qu’il est également essentiel que des personnes sans handicap appréhendent la singularité des corps abîmés afin d’en démystifier l’abord !  C’est ça la véritable inclusion !

Quelles sont les prochaines étapes ?

Il s’agit pour nous de rendre ce service accessible au plus grand nombre ! D’une part en ouvrant rapidement d’autres instituts sur le territoire français. Nous recevons déjà beaucoup de demandes dans ce sens, l’attente est forte ! Et d’autre part, nous pensons aussi l’accessibilité en termes financiers. En ce sens, nous sommes en train de constituer des partenariats avec le tissu associatif afin de rendre nos soins accessibles au plus grand nombre car nous sommes conscients que l’apparition de la maladie ou du handicap s’accompagne souvent d’un combat supplémentaire autour du pouvoir d’achat.

Un conseil à nos lecteurs hésitant à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Savoir s’entourer ! Indéniablement, c’est l’élément qui fera la différence ! Dès le départ de cette aventure, nous avons décidé d’investir sur notre accompagnement et de faire appel à des experts dans tous les domaines dont nous avions besoin ! C’est un investissement qui n’est pas neutre mais qui au final nous a permis de gagner en efficience et en professionnalisme !

Partagez avec nous vos bonnes adresses de lieux accessibles et inclusifs !  

Crédits photos : ©Dulcenae

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