Talentéo a participé activement à la Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées. De nombreuses actions handicap et emploi ont été lancées, afin de faire se rencontrer l’emploi et les personnes en situation de handicap. Elles sont très positives pour les chercheurs d’emploi en situation de handicap. Pourtant, parfois, candidats et recruteurs se cherchent et ne se trouvent pas. Pourquoi un tel paradoxe ?

Handicap et emploi : quand la loi ne résout pas tout

Aujourd’hui, toute entreprise de plus de 20 salariés doit légalement employer au moins 6 % de travailleurs en situation de handicap. Malgré cela, 51 % des entreprises n’arrivent pas à atteindre pas ce quota, alors que le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap a augmenté de 15 % en un an. Ces chiffres cachent une réalité complexe. Dans son tableau de bord, l’Agefiph dresse d’ailleurs un bilan mitigé de l’emploi des personnes en situation de handicap.

Le nombre d’établissements n’ayant pas un nombre suffisant de travailleurs en situation de handicap baisse de 6 %. Le nombre d’EQZ (Etablissement à quota zéro, c’est-à-dire ceux qui n’engagent pas d’actions en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap) baisse quant à lui de 17 %. Cette baisse est positive pour l’emploi des personnes en situation de handicap.

En effet, 9 % des entreprises ont signé un accord pour l’emploi des personnes en situation de handicap, elles peuvent donc gérer l’enveloppe et utiliser leur budget elles-mêmes (l’ensemble des contributions Agefiph). Les opportunités ne manquent pas : le taux de chômage des personnes handicapées atteint 22 %, alors que celui de l’ensemble de la population arrive à 10 %.

Pourtant, même si les entreprises embauchent de plus en plus, signent des accords, et que la tendance s’inverse… les chômeurs bénéficiant de la RQTH sont de plus en plus nombreux :

  • Si beaucoup de candidats ont peur de mentionner leur Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé sur leur CV, elle attire pourtant des chômeurs qui cherchent un emploi depuis longtemps et veulent bénéficier des avantages liés au statut.
  • Le travail de sensibilisation des Missions handicap est aussi à l’origine de l’augmentation des déclarations : en comprenant que leur handicap peut être reconnu et démystifié, les collaborateurs lancent leurs demandes de reconnaissance.

Handicap et emploi : Un manque de visibilité

Les missions handicap rencontrent souvent des difficultés pour trouver des personnes au dessus du bac+3. Ces profils très qualifiés sont souvent en poste, et les cabinets de recrutement généralistes ont une mauvaise visibilité sur le recrutement handicap. Le sourcing handicap est un réel casse-tête, surtout quand on n’est pas sensibilisé au handicap.

Il faut rappeler que 80 % des demandeurs d’emploi en situation de handicap ont un niveau V (CAP), et que sur les 20 % restant, très peu ont plus de Bac+2. Le manque de qualification des personnes en situation de handicap a des raisons multiples : système éducatif inadapté, conditions et coûts d’éducation plus importants, souvent les enfants en situation de handicap ont de grandes difficultés à assister aux cours dans des conditions favorables à leur réussite.

Le handicap dans l’emploi, c’est vous, c’est nous

Mais 85 % des travailleurs en situation de handicap ne le sont pas depuis l’enfance. Deux situations se présentent :

  • La personne avait déjà un haut niveau de qualification et après plusieurs mois d’arrêt de travail, elle parvient (souvent dans une entreprise différente) à retrouver un emploi correspondant à sa qualification.
  • La personne avait une qualification plus faible, ou sur un marché de l’emploi tendu, et elle est obligée de se réorienter sur un nouveau métier. Dans ce cas, le chômage peut être très long. 50 % des demandeurs d’emploi en situation de handicap le sont depuis plus d’un an.

Donc nous sommes tous potentiellement des « travailleurs handicapés ». Accepter le handicap de l’autre, c’est finalement savoir que la même chose peut nous arriver un jour.

Handicap et emploi, sur la bonne voie

Alors, si 51 % des entreprises ne remplissent pas leur quota, où en est-on globalement ? 2,8 % des salariés des entreprises sont en situation de handicap. Au-delà des chiffres, c’est surtout l’acceptation de la différence, bien difficile à mesurer, qui changera la donne.

Le chemin est long entre la décision de signer un accord handicap et emploi, sa signature, son application, et ses effets. La première étape est souvent la reconnaissance à l’interne par la sensibilisation des collaborateurs et des managers. La seconde est le recrutement à l’externe.

Une entreprise qui reconnaît les handicaps de ses salariés, les accepte et en tire parti, c’est une entreprise qui renforce ses synergies, qui gagne en cohérence : une entreprise congruente.

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