Toujours en veille des belles initiatives, Talentéo ne pouvait faire l’impasse sur la Fondation Malakoff Médéric Handicap. Émanant de l’entreprise du même nom, celle-ci promeut les belles initiatives qui répondent à des besoins non couverts dans le quotidien des personnes en situation de handicap. Cette démarche d’innovation sociale vise aussi à changer le regard sur le handicap. Rencontre avec son Directeur Général : Pascal Andrieux !
Présentez-nous le Groupe Malakoff Médéric ! Pourquoi cet engagement si fort en faveur du handicap ?
Notre groupe est très engagé au niveau social et sociétal, avec un engagement fort dans le domaine du handicap . Nous travaillons notamment sur l’accessibilité à l’emploi, à la santé, à la culture ainsi qu’au sport.
C’est pour renforcer notre capacité d’action que que nous avons créé fin 2013, avec le soutien de nos administrateurs, une fondation d’entreprise. Aux vues des problématiques rencontrées et des besoins des personnes en situation de handicap, nous avons tout d’abord axé nos actions sur l’emploi et la santé.
En 5 ans, la Fondation a soutenu 45 projets. L’idée est simple : nous soutenons des actions innovantes qui répondent à des besoins qui ne sont aujourd’hui pas ou mal couverts et font bouger les lignes, qui font changer les comportements et qui sont facilement essaimables sur le marché.
Nous sommes un assureur santé et prévoyance avec un important portefeuille d’entreprises. Avec la Fondation, nous expérimentons des services que nous pourrions proposer demain à nos clients. Ceux-ci les aideront à embaucher des personnes en situation de handicap, à comprendre leurs problématiques et à apporter une solution de sourcing.
Vous soutenez l’initiative Sport2Job à nouveau cette année, pourquoi cet engagement ? Pensez-vous que le sport est un bon vecteur pour l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap ?
Sport2Job est arrivé par des collaborateurs de Malakoff Médéric. Cette initiative correspond vraiment à l’ADN du groupe, car elle répond à une problématique d’emploi pour les personnes en situation de handicap.
Au-delà des chiffres du chômage, le recrutement des personnes en situation de handicap est aussi une vraie difficulté pour les entreprises. En effet, beaucoup d’entre-elles souhaitent embaucher, mais ne trouvent pas de collaborateurs.
Il y a aussi des sociétés qui ont des préjugés et qui considèrent que les personnes en situation de handicap ne peuvent effectuer que des tâches « basiques ». Il faut donc les sensibiliser !
Sport2Job est un superbe vecteur de communication : aller dans un endroit on l’on confronte des personnes en situation de handicap et des entreprises dans un cadre ludique permet de plus facilement briser les stéréotypes.
Si cela n’aboutit pas systématiquement à l’emploi, cela permet aux candidats d’avoir une plus grande estime d’eux, et de se remettre dans une certaine dynamique pour aller au contact des entreprises. On sait bien, qu’il est encore malheureusement plus difficile pour une personne en situation de handicap de trouver un emploi que pour un valide.
Et vous, participeriez-vous à Sport2Job ?
Avec plaisir !
La Fondation est très engagée notamment sur l’accessibilité de la culture, pouvez-vous nous en dire plus ? Quel constat faites-vous en France ?
Nous avons la conviction que la culture est un élément qui contribue à « mener une vie normale ». Or, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un frein pour les jeunes en situation de handicap à se rendre dans les lieux de festival. Nous en avons discuté avec notre ambassadeur culture : Mickaël Jeremiasz, qui est un ancien sportif de haut niveau.
Ce qui nous a surpris, c’est que malgré ses nombreux voyages, il n’était jusqu’alors jamais allé dans un concert par crainte de l’inaccessibilité.
Nous sommes allés à la rencontre des festivals de musique, afin de voir ce qui était déjà fait en matière d’accessibilité et de les accompagner sur cette thématique. Cela ne concerne pas seulement les personnes en fauteuil roulant, mais également des aveugles, atteint detroubles psychiques ou tout autre handicap.
C’est une initiative qui fonctionne bien car les festivals sont aussi des lieux d’innovation. Il y a beaucoup de jeunes, qui sont potentiellement de futurs entrepreneurs. En les faisant rencontrer tout type de public, ils seront plus sensibles pour trouver des solutions intégrant les personnes en situation de handicap.
Dans l’étude menée par la fondation avec Opinion Way, 65 % des personnes interrogées indiquaient ne pas s’être rendues sur un festival pour des raisons d’accessibilité. Pour la plupart d’entre-elles, il n’y a pas assez eu d’évolution du marché et il y a encore beaucoup d’effort à fournir. À tel point, que c’est désormais un sujet pris en compte par le gouvernement.
Quelles autres initiatives soutenez-vous ? Quels sont vos projets à venir ?
Pour ne citer qu’un exemple : nous travaillons avec un réseau d’entrepreneurs sociaux qui s’appelle Ashoka. Nous avons rencontré très récemment une porteuse de projet travaillant sur les troubles DYS. Nous avons décidé d’investir cette thématique.
C’est tout de même 6 à 8 % de la population qui est concernée et beaucoup de salariés cachent cette problématique, la contournent, ou se retrouvent avec des difficultés de productivité, d’efficacité et de concentration.
Nous avons donc décidé de travailler avec cette porteuse de projet et Ubisoft pour construire une application qui permettra la détection des troubles dys. Il y a en effet un problème de repérage sur les enfants .. Une fois devenus adulte, les troubles DYS sont encore moins dépistés.
Notre partenariat concerne aussi une application de rééducation qui sera utile pour les enfants, mais aussi pour les adultes. Cette application est sortie tout début novembre sous le nom de DYSPLAY.
Quel message souhaitez-vous passer aux personnes, en situation de handicap ou non, qui vous lisent ?
J’ai participé au Trophées h’up entrepreneursqui soutiennent les jeunes entrepreneurs en situation de handicap. Il y était dit par l’adjoint au défenseur des droits : « il y 5 grands types de discrimination et celle pour laquelle on reçoit le plus de sollicitations, c’est le handicap. »
Cela montre qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. À notre modeste échelle, nous souhaitons contribuer à ce que toute personne, quelle que soit sa situation échappe à la triple peine : être à la fois en situation de handicap, ne pas trouver un emploi et subir les préjugés.
Que pensez-vous de ces engagements ?
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Elle témoigne !
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