Quoi de mieux que de découvrir un handisport en allant sur le terrain ? La TalentéoTeam a profité d’un entraînement de l’association EASI pour jouer au handi-hockey. Retour sur l’expérience !

Connaissez-vous l’association EASI ? L’objectif est de créer des interactions entre personnes valides et non-valides à travers des vecteurs ludiques tels que la musique, le théâtre, le bien-être, sans oublier le sport !

L’association a décidé de développer le handi-hockey, un handisport particulièrement accessible à plusieurs handicaps moteurs. Quelle que soit l’activité proposée, l’esprit de l’association se retrouve autour de la mixité, de la convivialité et du partage.

Chose promise, chose due : la TalentéoTeam avait promis de participer à un entraînement de handi-hockey. Dotée d’un fauteuil roulant et d’une crosse, notre reportrice Myriam Menneteau est allée partager un moment positif… et sportif !
Photos prises lors d'un entrainement de handi-hockey avec l'association EASI

Le handi-hockey, un sport accessible

Quand on demande à EASI pourquoi le choix s’est porté sur le handi-hockey, la réponse est simple : s’il est moins médiatisé que d’autres handisports, il est plus accessible. On peut jouer sans être obligé d’utiliser les membres supérieurs du corps : par exemple, une personne tétraplégique avec peu de force dans les mains pourra participer. Il est possible d’accrocher la crosse de hockey au fauteuil à l’aide d’un bandage. On peut également jouer avec un fauteuil manuel comme avec un fauteuil électrique. Et si des proches valides ne veulent pas être uniquement spectateurs, ils peuvent prendre un fauteuil et participer.

Rapprocher deux mondes pour partager de bons moments

Pour Sylvain Meunier, président de l’association EASI, « c’est comme si on avait un tissu rouge et un bleu. On est couturier, et on brode ainsi ces deux bouts de tissus entre eux. La mixité permet de déghettoïser le handicap. Si les personnes valides ont beaucoup de connaissances théoriques, elles ne vont pas s’engager si une personne de leur entourage n’est pas concernée. Notre association permet de rapprocher ces deux mondes.

Quelqu’un qui découvre le handi-hockey a souvent des questions qu’il n’ose pas poser. En découvrant ce sport, il va répondre naturellement à ses interrogations. »

Nicolas Monseu, trésorier de l’association EASI, aime particulièrement le handi-hockey, car cela lui permet de « faire du sport avec des amis. L’intérêt est avant tout dans le plaisir de jouer. Avec le handicap, on ne peut pas cacher la différence. Personne ne cherche à cacher ses faiblesses, l’idée n’est pas d’être un surhomme mais bien de partager des bons moments. »

Les règles de ce handisport

L’objectif, comme pour le hockey, est de marquer un maximum de buts. Deux équipes de 3 à 7 joueurs s’affrontent dans une salle ou dans un espace à l’extérieur, du moment que le revêtement du sol est adapté. Pour les tournois EASI, on retrouve 5 joueurs par équipe lors de matchs de 10 minutes. Les terrains sont d’environ 30 mètres de long pour 15 mètres de large. On comptabilise en général 2 à 3 buts par équipe. Les résultats dépendent beaucoup de l’entente et des combinaisons pour aller marquer. Avec le fauteuil et la crosse, toute personne peut avoir une action sur le jeu. Il n’y a pas de gardien fixe, mais en principe, un joueur reste en retrait.

C’est un poste plus fixe, intéressant pour les personnes qui ne peuvent pas beaucoup se déplacer. Globalement, les postes sont adaptés selon les capacités sportives. Pour un joueur peu mobile, on peut aussi choisir un point stratégique du terrain.

« Le handi-hockey, un sport d’équipe fédérateur »

Myriam Menneteau, handi-hockeyeuse débutante, nous livre son témoignage. « Vendredi, 16h, je retrouve certains membres de l’association EASI dans un gymnase grenoblois. Une vingtaine de joueurs est au rendez-vous. Après avoir contribué à installer les buts et à délimiter le terrain, je suis dans un fauteuil, crosse en main, prête à jouer. Le handicap ? Il n’y en a pas, nous sommes tous logés à la même enseigne. Enfin… si je manie bien le fauteuil, la prise en main de la crosse est plus compliquée. Mais on m’encourage, on me fait participer. Je ne sais pas trop comment je marque un but, en tous cas, la balle est dans le filet ! C’est convivial, c’est taquin, et surtout, c’est motivant. Je ne fais pas la maligne, mais je me sens bien. Il paraît qu’après quelques séances, les progrès sont impressionnants. Et ce n’est pas une histoire de fauteuil : une des adversaires les plus redoutables est autant à l’aise assise que debout, les points qu’elle marque s’accumulent. Le handi-hockey, c’est sportif. Sur mon fauteuil, je glisse, je tourne, et je sens que mes bras et mes abdos travaillent. L’heure tourne…

Un deuxième entrainement serait bien utile pour une meilleure prise en main. Bilan : Je reviens vendredi prochain ? »

Afin de découvrir plus en détails ce handisport, retrouvez une vidéo présentant le tournoi de handi-hockey organisé par EASI en 2013 réalisée par Black Sheep Production.

Vous pouvez retrouver l’actualité de l’association sur son site Internet et sur Facebook. Et venir participer l’an prochain au tournoi de handi-hockey ! 

Vous connaissez le handi-hockey ou un autre handisport et vous souhaitez témoigner ? 

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