Mickaël Charrière est membre du staff de l’équipe de France de Ski Alpin. Déjà tourné vers les jeux de PyeongChang l’année prochaine, il revient avec En Route Pour Tokyo sur sa carrière de coach, son implication dans l’équipe et son envie de réussite. Focus sur un métier atypique !

Comment es-tu venu au Handisport, quel est ton parcours ?

J’ai évolué en tant que skieur valide avec la génération Alexis Pinturault et Victor Muffat Jeandet jusqu’ à mes 21 ans sur le circuit Coupe d’Europe, 2ème niveau international. Par la suite, j’ai décidé d’arrêter la compétition de haut niveau. C’est à ce moment-là que Christian Fémy m’a proposé un poste d’entraîneur pour l’équipe de France handisport. J’ai accepté pour une première mission de quatre ans jusqu’à Sochi puis j’ai renouvelé ce projet pour PyeongChang. Par ailleurs, dans les périodes plus « creuses », je suis également moniteur de ski.

Quel genre d’entraîneur es-tu ?

J’essaye d’être très proche de mes athlètes sans me priver de les motiver dès qu’il y a du relâchement. Nous travaillons à plusieurs pour trouver des solutions afin de gagner encore plus. C’est vrai travail d’équipe !.

Quel est ton rôle dans cette équipe ?

Je suis aux côtés de l’équipe toute l’année : depuis les stages « d’été » jusqu’à la fin de la saison de compétition. Je donne le maximum pour que les skieurs puissent s’élancer au départ d’une course dans les meilleures dispositions. Même si ce n’est pas mon métier, je dirige parfois quelques séances de préparation physique pour ceux qui n’ont pas de personne qui leur est dédié. Nous nous partageons les tâches. Par exemple, lorsque Marie Bochet a rechaussé les skis, je suis resté avec elle pendant que le reste de l’équipe était en Autriche pour des courses IPC.

On parle souvent des Championnats du Monde ou des Jeux Paralympiques comme étant les « événements » de la saison, voire d’une carrière pour les skieurs, cela est-il aussi fort pour une équipe technique ?

Bien sûr, surtout qu’une fois que le départ est donné, nous ne maîtrisons plus rien. Nous avons PyeongChang à l’esprit depuis 4 ans, notre programme d’entraînement porte généralement sur une paralympiade. Après, nous devons nous adapter selon les circonstances. Au lendemain de Sochi, nous nous étions réunis pour débriefer et lancer les plans jusqu’à PyeongChang.

Il n’y avait que 5 skieurs pour les championnats du monde : Marie Bochet,Arthur Bauchet, Jordan Broisin, Frédéric François et Yohann Taberlet. Etait-ce un choix délibéré de votre part ?

En réalité, c’est seulement la suite logique de nos critères de qualification pour les grands événements. Nous ne prenons en Équipe de France que les sportifs qui ont le potentiel de recevoir une médaille ainsi que ceux dont on sent une marge de progression pouvant les amener au plus haut niveau comme Jordan par exemple.

Cela veut-il dire qu’on ne retrouvera qu’eux à PyeongChang en 2018 ?

Pas forcément mais nous en serons proche. De bonnes et de mauvaises surprises peuvent nous attendre ! Ce qui est certain, c’est que sur l’ensemble de la saison, l’équipe sera très resserrée.

Nous avons ouverts la porte depuis trois ans dans le but de voir les potentiels émerger mais cela n’a pas été toujours concluant. La saison 2017/2018 ne sera pas une « opération commando » mais, au risque de me répéter, une saison avec une équipe légère. Il faut mettre toutes les chances de notre côté. Toutefois, nous sommes en constante communication avec l’équipe « jeunes » mais, pour l’instant, nous estimons que PyeongChang 2018 arrive un peu tôt pour eux.

Pour la préparation, quelle sera ta stratégie ?

A peu de choses près, ce sera la même que celle de ces dernières années. Nous pensons à la possibilité d’organiser un stage au Chili plutôt qu’à Ushuaïa afin de trouver plus de dénivelé. Nous allons également essayer de se regrouper de temps à autres avec les snowboardeurs. Le but ? Créer un esprit d’équipe dont nous aurons bien besoin à PyeongChang. Enfin, nous discutons pour un éventuel partage d’un stage en Norvège avec deux autres équipes nationales. Histoire de créer un peu d’émulation mais là encore rien n’est signé.

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