Le 29 janvier, en parallèle du festival d’Angoulême, a eu lieu la remise de prix de L’Hippocampe. Un concours de BD qui change le regard porté sur le handicap ! Nous avons rencontré Mireille Malot, Présidente de l’association.
Pouvez-vous présenter l’association L’Hippocampe ?
C’est une association que j’ai crée et qui a pour mission de favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap. L’Hippocampe développe des actions culturelles et artistiques et favorise l’accès à la culture. Ces initiatives visent également à faire changer le regard des employeurs sur les travailleurs handicapées.
Si la culture permet d’apporter un coup de projecteur sur le monde des personnes en situation de handicap elle permet surtout de mettre en exergue leur capacité créative. Cette même créativité contribue à leur intégration dans la cité et la reconnaissance de leur talent.
Il y a 5 ans vous avez ouvert un ESAT spécialisé dans les arts graphiques, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?
L’ESAT image/arts graphiques a été crée à l’initiative de l’association L’Hippocampe et de l’ADAPEI Charente avec l’aide du Pôle Image Magelis. C’est une innovation sociale unique en France, à ce titre elle a valeur d’exemple.
Grâce au concours de BD que nous organisons depuis 16 ans à Angoulême, nous avions un réservoir de talents décelés au fil des éditions. Avec l’œil professionnel de Frank Margerin, grand prix de la ville d’Angoulême 1993 et à mes côtés depuis le début de l’aventure, nous avons imaginé cet ESAT. Celui-ci a pour vocation d’assurer l’accueil et l’accompagnement des talents « handicapés » vers la plus large autonomie possible.
Le 29 janvier s’est déroulée une remise de prix innovante dans le cadre du Festival International de BD d’Angoulême, pouvez-vous nous en dire plus sur cette récompense ?
Ce qui est important de dire ici c’est que les lauréats de notre concours sont récompensés parmi tous les lauréats du festival. Cela signifie que leur talent est reconnu au même titre que n’importe quel autre. Notre message est de faire comprendre que le handicap n’empêche pas le talent.
Que permet la bande dessinée face au handicap ? Est-ce un bon vecteur de sensibilisation ?
Oui, c’est un formidable vecteur pour sensibiliser tous les publics. Notre album anniversaire « L’Hippocampe raconte ses lauréats en BD » rassemble les oeuvres des lauréats des 7 dernières éditions et nous avons voulu y apporter également un dossier pédagogique illustré pour témoigner des missions de l’ESAT.
Cette BD a une double mission : sensibiliser le public et promouvoir la créativité des personnes en situation de handicap.
Quelles sont les prochaines étapes ? Y aura-t-il une prochaine édition de ce concours ?
Une édition en 2017 est d’ores et déjà programmée. Nous ne pouvons réaliser ce concours qu’avec l’aide financière des partenaires. Sans cet apport, le concours n’existerait pas. Les bénévoles de l’association accomplissent un travail remarquable pour que les 1600 planches soient répertoriées, les compétiteurs contactés puis reçus à Angoulême. Sans oublier toute l’organisation de la cérémonie de remise des prix.
Que pensez-vous de cette initiative ? La parole est à vous !
Il témoigne !
Partenariat
© 2024 Talentéo. Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur.