Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillera les Jeux Paralympiques. D’ici là, Talentéo vous présente tous les sports qui seront présents à l’affiche de cette édition. Chargez vos armes, visez droit, place au para tir sportif !
Du 30 août au 5 septembre, ce n’est pas du côté de Paris qu’il faudra viser juste, mais bien au Centre National de Tir Sportif de Châteauroux. Pour les amateurs de tir au pistolet ou à la carabine, c’est donc bien plus au sud de la capitale qu’il faudra se réunir pour assister aux épreuves de para tir sportif des Jeux Paralympiques 2024.
L’histoire du tir sportif
Pour parler du para tir sportif, il faut forcément fouiller l’histoire pour voir d’où vient son pendant olympique. Et si aujourd’hui, le tir sportif est une discipline reconnue et structurée, on doit d’abord aller voyager en Europe au Moyen Âge pour trouver les premières traces d’un sport comme celui-ci. Un édit promulgué par Charles V datant du 3 avril 1369, en pleine guerre de Cent Ans, recommande une compétition d’arc et d’arbalète.
C’est donc la première fois qu’un concours de tir sportif est officialisé et surtout codifié. Durant le XVe et XVIe siècle, les armes à feu font leur arrivée dans la compétition. La popularité de ce sport grandit pour conduire en 1866 à la création des premiers clubs en France, appelés “sociétés civiles” à l’époque. Elles organisent même les premiers championnats départementaux, régionaux et nationaux ! 20 ans plus tard, l’Union des sociétés de tir de France voit le jour. En 1967, elle devient l’actuelle Fédération Française de Tir et gère aujourd’hui toutes les disciplines. Et même le para tir sportif depuis 2016 !
L’arrivée du para tir sportif aux Jeux Paralympiques
Comme beaucoup d’autres para sports, le para tir sportif a d’abord été utilisé comme activité de rééducation. Cependant, fort de sa popularité et de son accessibilité, la discipline débarque aux Jeux Paralympiques de Toronto en 1976.
La compétition est ouverte directement aux hommes comme aux femmes. 10 pays participent à 3 épreuves différentes, uniquement à la carabine. En 1980 à Arnhem, on passe à 15 pays pour 11 épreuves, et surtout l’arrivée du pistolet.
En progression constante, on retrouve 20 pays dans 29 épreuves aux Jeux de New York/Stoke Mandeville en 1984. Nous voyons donc des épreuves individuelles et par équipe, au pistolet et à la carabine. Surtout, c’est l’apparition des positions couchées, à genoux, ou en 3 positions. Cela est d’ailleurs encore d’actualité de nos jours.
Quelles épreuves à Paris 2024 ?
À Paris, le para tir sportif se jouera sur des distances de 10 mètres, 25 mètres ou 50 mètres, à la carabine ou au pistolet. Le but ? Toucher le plus souvent la cible bien sûr, et surtout être le plus proche du centre pour marquer des points.
Au premier tour de qualification, chaque para sportif tire 60 fois. Les 8 meilleurs sont qualifiés pour la finale. Durant celle-ci, chacun tire à tour de rôle. À chaque loupé, c’est l’élimination, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.
Les positions et les classifications
En carabine, cela se passe debout ou couché à 10 mètres (hommes, femmes et mixte). À 50 mètres, il y a soit la position couché (mixte) soit le 3 positions (hommes, femmes), qui consiste à faire 40 tirs debout, 40 assis et 40 à genoux. Pour le pistolet, c’est uniquement debout sur les 3 distances, 10m (hommes, femmes), 25m (mixte) et 50m (mixte) donc. Les para athlètes sont répartis en 2 catégories de handicap. D’abord deux lettres, SH, pour “Shooting”, soit tir en français, puis un chiffre.
- SH1 : pour ceux pouvant mobiliser leur arme sans difficulté et tirer en position debout ou assise (en fauteuil roulant ou sur une chaise). Dans cette catégorie, il est possible de tirer au pistolet ou à la carabine.
- SH2 : pour ceux qui ont des difficultés réelles pour supporter le poids de leur carabine. Ils peuvent utiliser un support pour les aider, mais ils conservent toute l’action de guidage et de contrôle de la carabine lors de la séquence de tir. Certains peuvent avoir un assistant pour charger leur arme. Pas de pistolet dans cette catégorie, uniquement de la carabine.
Elle témoigne !
Combien d’athlètes pour la France aux Jeux Paralympiques ?
Tout d’abord, pour savoir quels Français iront aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, il faudra attendre fin juin, voire mi-juillet, la phase qualificative finissant en effet le 9 juin. Mais pour l’instant, on sait qu’il y a déjà 9 tickets tricolores qui ont été décrochés ! Et cela pourrait monter jusqu’à 24 maximum. En sa qualité de pays hôte, la France a en effet automatiquement 12 “quotas”, 6 par genre. Et grâce aux qualifications, il pourrait donc y en avoir 12 de plus, 6 par genre aussi. Mais attention, les “quotas” décrochés lors des compétitions ne sont pas nominatifs.
Pour se qualifier, il y a deux voies : soit remporter une épreuve qualificative, soit en cas de non victoire dans ladite épreuve, être en haut du classement mondial (cela prend en compte les 10 meilleurs résultats sur la période entre le 14 août 2022 et le 9 juin 2024). À savoir qu’un pays ne peut avoir plus de 2 athlètes qualifiés par épreuve. Les épreuves mixtes sont composées de sportifs déjà qualifiés en individuel.
Chez les Français, il y a des favoris…
En premier, petit tour des Français qui ont obtenu les quotas non nominatifs pour Paris. À commencer chez les hommes par celui qui a le plus d’expérience, Tanguy De La Forest. Présent à tous les Jeux depuis ceux d’Athènes en 2004, mais malheureusement jamais médaillé, le spécialiste de la carabine est devenu champion du monde en 2022 aux Émirats Arabes Unis.
À la dernière Coupe du monde en Corée du Sud, il a aussi empoché l’or en équipe. Didier Richard est lui vice-champion du monde 2022, et a aussi débuté son aventure paralympique en Grèce en 2004, loupant seulement les jeux à Londres.
Un athlète qui était plus que présent en Grande-Bretagne en 2012, c’est Cédric Fèvre-Chevalier. Il y avait en effet remporté l’or paralympique en épreuve mixte ! En 2022, il décroche une médaille d’argent en Coupe du Monde, synonyme de quota pour Paris. Jean-Louis Michaud a lui soulevé l’or en 2022 en Coupe du Monde. L’ancien tireur d’élite dans l’armée, et blessé de guerre, a plus qu’une belle carte à jouer. Récemment, les 3 compagnons ont pris l’argent par équipe en Asie.
De nombreux espoirs !
Les têtes seront aussi tournées vers Pierre Guillaume-Sage. Né en 2000, l’année 2023 a été la consécration avec un titre de champion d’Europe et un de champion du monde en carabine couché. À Changwon, c’est la médaille de bronze qu’il a mis autour de son cou. Seulement sélectionné depuis 2021, Kévin Liot s’est médaillé en bronze en carabine 10m debout à New Delhi en mars 2024. Toujours en Inde, Romain Ramalingom Sellemoutou décroche aussi un quota avec une belle 5ème place.
Chez les femmes, Gaëlle Edon s’est parée d’argent en pistolet à la Coupe du monde à Changwon en 2023. La gendarme cumule des médailles depuis 2 ans, avec aussi du bronze au championnat d’Europe et même l’or lors du Grand prix International d’Hanovre. Enfin, la dernière à avoir décroché une place pour cet été, c’est Justine Bève. Elle aussi cumule les podiums depuis 2 ans, notamment l’or par équipe avec Tanguy De La Forest en Corée du Sud, mais aussi de l’argent par équipe et en individuel sur 10m. En 2023, elle a fini 4ème des championnats d’Europe et du monde.
Rendez-vous du 30 août au 5 septembre au Centre National de Tir Sportif de Châteauroux pour soutenir les Français engagés dans les épreuves de para tir sportif.
Découvrez la sélection de para tir sportif :
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