Talentéo est parti à la rencontre de Marjolaine Pottlitzer. Membre du jury du concours Ouverture de Champ lancé par LADAPT dont nous sommes partenaires, elle nous en dit plus sur son spectacle, mais aussi ses futurs projets. Focus sur cette comédienne drama-pétillante aux multiples facettes.  

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?

Marjolaine PottlitzerJe suis Marjolaine Pottlitzer. J’ai été formée au cours Florent puis à la Technique Meisner en France et aux USA avec Scott Williams et Niki Flaks, entre autres. J’y ai développé mes compétences de comédie et appris à mieux maîtriser mes capacités à faire rire et à en jouir. J’ai joué dans le spectacle “Cut” d’Emmanuelle Marie, une comédie dramatique sur comment vivre avec un sexe de femme, à la fois drôle, intime, touchant et tragique et qui ira au festival d’Avignon 2009 et 2010. Mais, à peine lancé, je me suis retrouvée stoppée dans ma carrière suite à une chute d’eucalyptus dont j’ai été victime. La reconstruction a été longue et douloureuse, mais je n’en ai pas pour autant perdu mon humour et ma drôlerie, bien au contraire !

En 2011, à force de volonté, j’ai repris mon métier d’actrice et j’ai enchaîné trois pièces jeunes publics pour les tous petits avec manipulation de marionnettes. Peut-être une façon de me cacher ? ! Comme j’ai cherché à cacher mon handicap ?

En 2015, je suis partie à Tel Aviv où j’ai rencontré le mouvement de cinéma indépendant Kino. Depuis, je joue et réalise des courts-métrages sur des sujets comme le deuil, la fin du monde, la perte de quelque chose, ou le besoin d’évasion… étonnant, non ? J’ai rencontré François Szabowski et Eric Desport dans des Kino Kabarets.

Mon accident m’a ralenti dans ma lancée, mais a renforcé mon envie de transcender la réalité, de faire voyager le spectateur à travers rire, émotions et plaisir du texte, afin de continuer à faire vivre le spectacle une fois les projecteurs éteints. Vaste et passionnant programme !

Votre histoire est celle de votre rencontre avec eucalyptus. Ça sent un peu le sapin non ?

Tout à fait ! Vous avez trouvé la référence !

La rédaction a été sciée par votre one-woman-show qui s’intitule justement « ça sent l’eucalyptus ou comment je suis devenu bûcheronne ». Comment s’est déroulé le processus d’écriture ? Pourquoi avoir choisi d’en parler avec humour ? Qu’est-ce que ce format vous permet ?

J’ai écrit avec François Szabowski qui lui est auteur, romancier, scénariste et réalisateur. Je ne suis pas autrice et il me manquait quelques outils d’écriture. Puis le fait de travailler à 2, avec une personne qui n’a pas vécu ce qui est raconté dans le spectacle permet d’avoir plus de recul, de faire le tri, de creuser d’autres aspects, de rendre plus accessibles certaines orties techniques. De plus, quand nous travaillions ensemble, je racontais d’autres aspects de ma vie qui ont beaucoup fait rire François et nous les avons rajoutés dans le spectacle : comme par exemple, mon chat Bamboula !

Avant d’en écrire un spectacle, lorsque je racontais mon histoire, les gens riaient, l’humour s’est donc imposé. En plus, je suis une fille plutôt rigolote et je trouve que les sujets les plus durs passent mieux avec humour ! L’humour permet de passer des messages peut être plus facilement…

Cependant, mon spectacle n’est pas qu’humour, il est aussi plein de moments plus émouvants. C’est ça qui est chouette : le spectateur passe du rire aux larmes en un claquement de doigts et tout ça par surprise ! C’est tellement jouissif !

Quels sont vos prochains projets ? Bientôt sur écran ?

Je travaille sur l’adaptation du spectacle en long-métrage avec un autre ami scénariste/réalisateur : Guillaume Levil. Nous sommes à la recherche de producteurs pour continuer à développer le projet. À bon entendeur !

Un message à faire passer à nos lecteurs ?

Comment ne pas tomber dans les clichés… essayer de travailler sur l’acceptation pour aller de l’avant, de s’entourer de personnes aimantes et qui en vaillent la peine ! Et essayer de relativiser… la vie est belle, on en a qu’une, profitons-en ! Il m’a fallu 10 ans d’analyse pour en arriver là ! (Rire)

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