Le mardi 25 juin, la TalentéoTeam s’entraînait à Tignes avec l’équipe de France de ski alpin handisport. Invitée par la Société Générale, elle a interviewé Georges Kauffmann, responsable sponsoring sportif pour l’entreprise.
Georges Kauffmann est le responsable France des partenariats sportifs de la Société Générale. Aujourd’hui, la moitié de son temps est consacré aux partenariats avec le monde handisport. La mission handicap et l’implication dans le handisport de l’entreprise est un bel exemple de l’intérêt qu’une entreprise peut porter au handicap. Talentéo vous propose aujourd’hui une interview exclusive pour mieux comprendre les choix de l’entreprise.
Georges, tu es responsable des partenariats sportifs pour la Société Générale en France. En quoi consiste ton métier ?
Mon métier est de soutenir des fédérations sportives, afin qu’elles puissent se développer. Cela reste de la communication externe : l’idée est que nous puissions bénéficier de ces partenariats afin de développer un bénéfice d’image, faire savoir que l’on partage les valeurs de ces sports. Aujourd’hui, la Société Générale est partenaire de 3 grands sports : le rugby, le golf et le handisport. Nous sommes partenaires historiques du rugby depuis 26 ans, du golf depuis 12 ans, et du handisport depuis 10 ans. Ce dernier est moins connu. C’est un partenariat que l’on cherche à développer depuis 2 ans, car il donne du sens à notre communication. Ce sport commence à être médiatisé et on est face à de véritables champions. On a profité des Jeux paralympiques de Londres en 2012 pour monter d’un cran sur cet axe. On a mis en place un important dispositif afin de permettre à des clients et des salariés d’aller assister à ces jeux. Les retours ont été exceptionnels. On a également mis en place une importante communication sur le sujet, cela n’avait jamais été fait auparavant. On a, par exemple, obtenu 4 pages sur le handisport dans l’Equipe. Par la suite, c’était important pour nous de ne pas laisser retomber le succès des Jeux paralympiques. On est allés dans les régions des athlètes pour fêter leurs réussites.
En attendant les championnats du monde d’athlétisme paralympique de Lyon, on a proposé des actualités avec Marie Bochet. C’est une athlète que l’on soutient depuis les Jeux paralympiques de Vancouver en 2010.
Pourquoi avez-vous choisi Marie Bochet pour vous représenter ? Qu’avait-elle en plus des autres athlètes ?
Au départ, c’était la benjamine de l’équipe de France. Elle était jeune, handicapée, et avait un important potentiel. On cherche à être proche des jeunes à la Société Générale, c’est un axe que l’on veut développer. Marie était bien entourée : son père la suivait à l’époque. Elle avait les pieds sur terre et on appréciait sa personnalité. On a fait le choix de la soutenir. Je l’ai connu à Albertville en 2010, et depuis lors on ne s’est plus quittés. Elle n’a pas fait que gagner des médailles. Elle a évolué, elle a mûri. Si c’est un partenariat donnant-donnant, on veut vraiment l’aider. Lorsqu’elle a dû effectuer un stage pour son école, elle est venue le faire dans une de nos banques, afin de connaître ces métiers-là. Cela lui a permis de rencontrer différents publics. On a eu d’excellents retours sur sa personnalité. Au-delà de la sportive, c’est aussi une très belle personne. C’est une belle image pour le handisport. Quintuple championne du monde en 2013, on attend beaucoup d’elle pour les Jeux de Sotchi.
C’est possible que cela ne fonctionne pas, néanmoins l’essentiel, pour nous, est qu’elle puisse s’entraîner au mieux et mettre tous les atouts de son côté. On essaie de capitaliser sur son image. Elle participe à quelques opérations de relations publiques. On va lui demander d’intervenir dans des séminaires. Le message qu’elle fera passer sera excellent pour tout le monde.
La Société Générale est un modèle en termes de handicap et d’emploi : la mission handicap au travers de Tous Uniques, les sensibilisations proposées, le handisport… D’où vient le choix de faire ces efforts ?
C’est un tout. La mission handicap Tous Uniques est très active. Il y a 3 ans, on a mis en place une politique pour développer les partenariats avec le handisport. Parallèlement, la mission handicap a recruté un directeur de la communication. On a créé une direction de la citoyenneté, pour mettre plus d’ampleur à cette partie handicap, avec un aspect citoyen. On a voulu regrouper toutes les compétences au sein de l’entreprise afin d’aller de l’avant. Avec la Société Générale, on n’en est qu’au début. Le handisport, le partenariat avec Marie Bochet et la mission handicap représentent les actions actuelles. Après Sotchi, il y aura Rio, mais on veut aussi être présent au niveau local. Pour la mission handicap, nous avons des correspondants dans 8 régions françaises. Ces relais permettent de décliner le partenariat national avec le handisport et le handicap au sens large. On veut monter de plus en plus de partenariats locaux, entre des comités régionaux et départementaux et des agences Société Générale. Mission handicap, le handisport et la citoyenneté seront dans le coup. Au-delà de ces aspects, nous essayons d’avoir toujours plus d’agences aux normes. Tout va dans le même sens.
Pensez-vous que les actions de la Société Générale sensibilisent d’autres entreprises, et que cela va les inciter à recruter des personnes en situation de handicap ?
Je pense que nos actions font écho, même si cela se fait petit à petit. Nous sommes, comme Malakoff Médéric, sur ces axes-là et investissons beaucoup. Cela se sait et se voit. Quand on voit l’impact, cela fait forcément écho et c’est bon pour tout le monde.
Merci à Georges Kauffmann pour cet interview. Quelle partenariat de la Société Générale vous a marqué ?
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