Fraîchement arrivé sur le marché, retrouvez Such, un magazine abordant le handicap de façon différente. Camille Lancesseur, rédactrice en chef, vous en dit plus sur le lancement du webzine et ses objectifs. 

Lancement de Such

Comment s’est déroulé le lancement du magazine Such et qui en a eu l’idée ?
J’ai eu l’idée de lancer le magazine et très vite j’ai pu faire la rencontre d’Adda Abdelli. Nous nous sommes très vite bien entendu et nous parlions la même langue autour de la société, du handicap… Nous voulions nous emparer du sujet, pour donner à voir un reflet original de notre société, la série Vestiaires en est un bon exemple.

Par la suite, j’ai rencontré Joseph Schovanec, auteur de « Je suis à l’Est », avec qui le feeling est aussi très bien passé. Nous étions en phase sur le projet et nous avons beaucoup échangé. Il en a été de même avec Lény Marques, que j’ai pu rencontrer via son blog Handicapé Méchant. Ce sont les trois personnes piliers de départ sur lesquelles j’ai pu m’appuyer pour faire mûrir le projet Such. De plus, nous avons plusieurs pigistes qui nous suivent pour l’élaboration du magazine.
Présentation de l'équipe Such
Pourquoi avoir choisi Such comme nom de magazine ?

On a choisi un nom international pour ce magazine en ligne. Il était important d’avoir un nom qui pouvait être partagé par toutes les personnes en Europe car nous sommes un webzine européen. Such est un mot que toute personne a vu ou lu à un moment dans sa vie. De plus, Such est un mot court et dynamique. Parce que nous nous adressons au grand public, il était important de trouver un titre qui inclut tout le monde. La baseline donne le ton de notre ligne éditoriale : « Le webzine qui décape l’image du handicap ! ». Les magazines qui existent déjà parlent très bien du handicap en lui-même, Such, lui, parle de ce à quoi ressemble la société avec les personnes en situation de handicap.

De quel(s) sujet(s) traite le magazine ?

Notre créneau, c’est le regard que les personnes handicapées ont sur la société dans laquelle ils vivent. Nous sommes un magazine mensuel thématique. Le premier sujet a été l’indépendance, le deuxième sur les mythes et les croyances et janvier repose sur la sexualité. Des sujets tels que l’Europe, l’éducation, le travail seront abordés en 2014. La parole est donnée par les personnes avec handicap qu’ils soient chercheurs en sciences humaines, historiens, sociologues, anthropologues, philosophes ; acteurs du monde du handicap ou tout simplement témoins de la vie au quotidien !

Le webzine est accessible, auprès de toutes les personnes et quel que soit le handicap. Il est adapté aux logiciels de lecture des personnes non-voyantes et est pensé pour que celles qui ont une mobilité réduite puissent naviguer sans problème. Il y a des retranscriptions, des traductions, des descriptions… C’est un minimum !

Cible

A qui s’adresse Such ?

Ce sont tout d’abord les personnes concernées par le handicap, qu’elles soient touchées de près ou de loin en fonction de leur degré d’implication. Ce sont ensuite les professionnels, tels que des AVS, auxiliaires de vie scolaire, le personnel médical, les acteurs de la vie politique, les recruteurs etc., ou encore toutes personnes qui s’intéressent au regard que les personnes en situation de handicap portent sur la société. Nous n’avons pas la réponse à tout, mais nous tentons de mêler différentes approches pour que les personnes interagissent sur chaque thème que nous proposons. Such contribue à donner une meilleure réalité de la société que l’on nie alors qu’elle existe et qu’elle est extrêmement riche ! L’emploi n’est pas le seul facteur d’intégration pour les personnes en situation de handicap, c’est tous les espaces de la société qui doivent s’ouvrir pour qu’elles soient traitées comme des citoyens à part entière : l’espace médiatique doit s’ouvrir aussi. Voilà pourquoi nous souhaitons leur donner un espace d’expression journalistique.

Such, magazine Européen

Votre magazine est traduit en anglais et se veut européen. Avez-vous des sources européennes pour aborder vos thématiques ?

Bien sûr, dès le premier numéro j’ai pu réaliser un reportage à Strasbourg sur la Marche de la liberté « Freedom Drive », organisée tous les deux ans par l’ENIL, (NDLR : European Network on Independent Living / Le réseau Européen pour la vie autonome), avec le co-fondateur allemand Adolf Ratzka. À chaque numéro, nous tâchons de solliciter des personnes des différents pays de l’Union Européenne. Dans le numéro 2 par exemple, nous avons pu retracer la mémoire d’un célèbre polonais de petite taille du 18ème siècle Joseph Boruwlaski. Et dans le numéro de janvier, nous avons pu interviewer la célèbre auteure suédoise Sara Lövestam, qui a écrit le livre « Différente », traduit chez Actes Sud. Nos sujets sont voués à avoir une dimension plus européenne encore, ce n’est qu’une question de temps pour élargir notre réseau. A bon entendeur !

Comment est organisé votre magazine ?

Il y a 3 catégories :

  • Le dossier : il comporte des articles de fond avec deux à quatre personnes interviewées pour croiser différents regards.
  • La catégorie « coup de chapeau », plutôt du domaine de l’entretien intimiste où vous pourrez retrouver parfois des reportages audio de personnes dont il nous paraît important de partager leurs parcours.
  • La catégorie « Remue-méninge » : il y a la chronique de Joseph, des tribunes, et d’autres chroniques à venir.

Informations pratiques :

  • Une collecte sur kisskissbankbank a été lancée pour continuer à pouvoir financer le contenu à venir.
  • Une recherche de fonds plus importante est entreprise également pour assurer la continuité du lancement.

Such : et l’emploi ?

Allez-vous aborder le sujet de l’emploi dans vos prochains numéros ?

Nous parlerons du travail plus globalement et l’emploi correspond à la dimension économique de celui-ci. Nous dézoomons chaque thématique, pour prendre du recul et essayer de donner un sens nouveau. Le débat sur le droit au travail pour les personnes handicapées par exemple remonte à la Révolution ! Vous le saviez ? Un autre exemple, sociologiquement le travail est considéré comme clé pour faire partie à part entière de la société… Oui mais pourquoi et dans quelles conditions ? Vous le saurez bientôt !

Kiss Kiss Bank Bank

Concernant le projet Kiss Kiss Bank Bank, pouvez-vous nous en dire plus ?

Projet Such sur Kiss Kiss Bank Bank

Le projet Kiss Kiss Bank Bank a été lancé fin décembre et a pour objectif de réunir une somme de 15 000 euros qui permettra de continuer à financer le contenu à venir.

Il faut savoir que sur Kiss Kiss Bank Bank, il est nécessaire de réunir le montant que nous avons fixé sinon nous ne recevrons rien. Il n’est pas possible d’obtenir la somme inférieure récoltée. Toutes les contributions sont possibles, en allant de 5 à 500€ et plus. En fonction du versement, une contrepartie est mise à disposition des personnes pour les remercier. C’est pourquoi il est important pour nous de le faire connaître, afin que les personnes séduites par notre projet puissent participer à la hauteur de leurs moyens et de leurs envies.

En dehors de votre site Internet, par quels réseaux est-il possible de vous suivre ?
Nous disposons d’une page Facebook, d’un compte Google + et nous allons arriver sur Twitter prochainement.

Que pensez-vous de Such ? Des intéressés ou des abonnés pour nous en parler ? 

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