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Talentéo et l’association Autour des Williams ont toujours eu à cœur de mettre en lumière les parcours inspirants de ceux et celles atteints du syndrome de Williams & Beuren. Pierre en est un parfait exemple. Il y a un an, il a intégré un nouveau dispositif, l’atelier PASS’relle, à Saran, dans le Loiret. Lui qui pensait ne jamais pouvoir travailler, voit de nouveaux horizons s’ouvrant devant lui. Plus qu’une passerelle, une rampe de lancement !

Pierre concerné par le syndrome Williams & Beuren en train de travailler dans l'atelier PASSER'ELL« Aujourd’hui, je suis heureux » affirme Pierre. Son épanouissement, il le doit, en partie, à l’atelier PASS’relle.

Voilà un peu moins d’un an, le jeune homme de 23 ans, atteint du syndrome de Williams & Beuren, intégrait ce dispositif, lancé en 2021, au sein de l’ESAT Jean Pinaud à Saran, dans le Loiret.

 

L’idée : pendant une période de 6 mois, renouvelable 6 mois, des personnes âgées de plus de 16 ans apprennent à travailler à travers diverses missions. L’ESAT reçoit 8 demandes par an, mais seules 4 à 5 places sont disponibles.

Pierre, lui fait de la mise en carton, du conditionnement, de la peinture et des tâches administratives.«  Nous les préparons pour répondre aux objectifs de l’ESAT : être en capacité notamment de travailler à 70 %  » précise le coordinateur Roland POTILLION.

« Pour Pierre, nous nous appuyons sur ses facilités d’apprentissage et nous l’accompagnons pour l’aider à travailler davantage dans la lenteur, une tâche après l’autre  ». Tout cela grâce aux conseils avisés et au regard bienveillant de Sylvie BERTHAUD, responsable de PASS’relle. «  C’est quelqu’un d’enthousiaste » explique-t-elle «  il est très solaire et dégage une incroyable énergie, qu’il doit réussir à canaliser pour travailler. »

Travailler, ça s’apprend.

« Au début, à cause de mon manque de concentration, je ne tenais que dix minutes. Aujourd’hui j’arrive à rester assis presque une demi-journée  », explique-t-il fièrement. Emmanuelle, sa mère est le premier témoin de ses avancées : « il va vraiment beaucoup mieux. Il a pris de la maturité concernant le travail. Ainsi Pierre peut se laisser aller à rêver d’un emploi dans un ESAT, d’un salaire, d’une voiture, d’un appartement… Il a vraiment envie d’être autonome  », constate Emmanuelle.

Un désir qui s’est amplifié au contact des salariés de l’ESAT. « Certains sont mariés, ont leur permis, mènent une vie qui tend vers l’ordinaire ! », explique Sylvie BERTHAUD, «  Pierre découvre ainsi que même lorsqu’on a un handicap, il y a encore de multitude de choses possibles et de nouvelles envies émergent  ».

Et dire qu’il y a un peu plus d’un an, tout cela paraissait inaccessible ! Alors qu’aujourd’hui ce défi est en passe d’être relevé ! 

« Si je ne travaille pas, je fais quoi de ma vie ? »

À cette époque, Pierre est depuis deux ans dans un foyer. Au programme de ses journées : cuisine, théâtre, etc.

Ainsi, Emmanuelle se met en quête d’une solution. « J’ai trouvé des stages en milieu ordinaire, mais finalement cela n’a pas été possible. Ils étaient trop éloignés du foyer. Ensuite, il a fait un stage performance de trois semaines dans un ESAT en peinture. Cela lui plaisait, mais trois semaines c’est court, et si pour certains, cela peut être une rampe de lancement vers le travail, cela n’a pas été le cas pour Pierre, car il n’était pas prêt. Il avait besoin d’être formé à travailler . Il devait découvrir ses capacités et les problématiques liées au travail  ». Et puis un jour, un ami de la famille, qui travaille dans un ESAT lui parle de PASS’relle.

« Chaque chose en son temps »

Ainsi, le jeune homme qui s’était entendu dire par une éducatrice de son IME « Tu ne feras jamais rien » est aujourd’hui au seuil de la vie active. « J’espère que mon parcours donnera à d’autres l’envie de travailler » conclut-il. Emmanuelle envoie quant à elle un message à des parents parfois désemparés. « Certains voient le foyer comme une finalité, mais il faut garder en tête que si pour le moment ce n’est pas possible pour votre enfant de travailler peut-être que dans quatre ou cinq ans, ça le sera. Tout peut bouger. La preuve ! » et elle de rappeler «  Les personnes qui sont atteintes du Syndrome de Williams et Beuren ont besoin de plus de temps. Donc, chaque chose en son temps ». Un dispositif qui semble-t-il porte ses fruits, mais qui peine, faute de moyens, à se déployer sur l’ensemble du territoire.

Vous souhaitez en savoir plus sur le Syndrome de Williams et Beuren ? Rendez-vous sur le site web de l’association « Autour des Williams » et régulièrement sur Talentéo !

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