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Comment aborder son handicap en entreprise ? Derrière cette question simple, se cachent de nombreux tabous  : peur d’être étiqueté, difficultés à parler de son handicap ou de sa maladie, à évaluer ses besoins… Pour répondre à cet enjeu, le Groupe Crédit Coopératif a lancé un module de formation permettant d’accompagner les collaborateurs en situation de handicap. Nous en apprenons plus avec Virginie RENON, Référente maladie & handicap, Imen REZOUGUI, Chargée de mission maladie & handicap et Jean-Michel DELOBRE, consultant expert RH au sein de JMDelobre Consulting. 

Vous avez récemment construit ensemble des modules de formation différents. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Virginie RENON : Au sein du Groupe Crédit Coopératif, nous organisions déjà des sensibilisations et/ou des formations à destination des collaborateurs,  des managers et des RH mais aucune ne s’adressait spécifiquement aux collaborateurs en situation de handicap. Or, ce sont les premiers concernés et ils ne sont pas toujours à l’aise pour aborder le sujet.

Ce module a été créé pour plusieurs raisons :

  • apprendre à mieux connaitre les conséquences de son handicap sur son quotidien au travail,
  • apprendre à parler des conséquences de son handicap sur son quotidien au travail et de ses besoins en aménagement de poste face à un tiers (manager, équipe, RH etc).

Jean-Michel DELOBRE : En effet, comment en parler sans tomber dans le médical ou le privé et l’intrusif ? Comment demander à son manager des adaptations en lien avec les spécificités de son handicap ?

Pour répondre à ces questions, nous avons adapté le module « Mieux connaître son handicap » au contexte du Groupe Crédit Coopératif. Un module déjà éprouvé au sein d’autres entreprises.

Imen REZOUGUI  : Nous avons constaté que les collaborateurs n’étaient pas toujours en mesure de nous répondre sur certains sujets. Lorsque, par exemple, nous leur demandions les conséquences de leur handicap sur leur travail. Nous avons donc enrichi le module pour inclure du coaching individuel.

Ce coaching les aide à parler des conséquences sur leur quotidien au travail qu’ils ne pensaient pas à inclure, comme la fatigue liée à une maladie chronique. C’est un bon moyen de les mettre plus en confiance en leur confirmant qu’il y a des solutions.

Concrètement, comment fonctionne cette formation ?J-M.D : Nous démarrons d’abord par une sensibilisation collective très concrète pour leur donner des premières clés. Ensuite, nous nous appuyons sur cette sensibilisation pour les aider à remplir un outil de diagnostic et de communication. Concrètement, il s’agit d’un questionnaire que chaque personne va remplir de manière confidentielle.

Cela leur permet d’expliquer tant les conséquences de leur handicap sur une journée de travail que les solutions existantes. Nous leur demandons également de parler de leurs relations avec leur manager et leurs collègues sur ce sujet.

Chaque collaborateur va ensuite faire une restitution. En parallèle, nous regardons les résultats avec la Mission Maladie & HandicapCela nous permet d’identifier les besoins d’accompagnement de manière individuelle.

V.R. : Les diagnostics sont ensuite transformés en outils de suivi des besoins des collaborateurs en situation de handicap. Ils deviennent ainsi le point de départ d’un accompagnement par la Mission Maladie & Handicap et permettent :

  • De gagner du temps pour la mise en place des aménagements.
  • D’avoir un support sur lequel s’appuyer lors des entretiens avec la Mission Maladie & Handicap, lors des visites médicales avec le médecin du travail, ou encore lors d’échanges avec le manager pour aborder les conséquences du handicap.

Comment sont identifiés les collaborateurs bénéficiaires ?

V.R. : Sur la base du volontariat. Certains collaborateurs ne souhaitent pas parler de leur handicap et nous respectons toujours ce choix. Cependant, nous avons de nombreux volontaires. D’ailleurs, nous avons fait une session pilote en 2021 qui a été renouvelée trois fois aux vues de son succès !

I.R : Nous formons des petits groupes de personnes, afin que la formation soit propice aux échanges. Cela permet également de créer du lien. Avec Virginie, nous recommandons vivement cette formation aux collaborateurs qui se déclarent pour la 1ère fois et qui sont donc en milieu inconnu pour la plupart.

Quelles retombées avez-vous eues suite à ces formations ?

J-M.D : Les retours ont été très positifs. Nous leur proposons un espace où ils peuvent se former, mais également parler et être écoutés. Même si leurs handicaps sont différents, ils peuvent ainsi découvrir qu’ils ne sont pas seuls dans l’entreprise et surtout qu’une Mission Maladie & Handicap peut les accompagner.

I.R. : Certains nous ont remerciés, car la formation les avait aidé à mettre des mots sur leur handicap, facilitant notamment le renouvellement de leur RQTH  (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé).

V.R. : En effet, un salarié peut ne pas être à l’aise pour dire « je suis fatigué », car il pourrait avoir la réponse que « tout le monde est fatigué ». Cependant, lorsqu’il s’agit d’une fatigue liée à des problèmes de santé, il faut en faire part. Ainsi, certains nous ont confié s’être sentis soulagés de pouvoir enfin parler de leur situation sans culpabiliser avec leur manager, voire avec leur équipe.

Vous souhaitez rejoindre une entreprise, plus juste ? Engagée en faveur de l’inclusion ? Tentez l’expérience du Crédit Coopératif et plus globalement du Groupe BPCE ! #UnAutreJobEstPossible

 

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