Cet été, Talentéo a lancé un appel à témoignages sur le thème du handicap invisible. Comme Benjamin, Pierre y a répondu, il est atteint d’un handicap visible qui provoque un symptôme invisible : l’incontinence. Entre vie professionnelle et vie personnelle, il nous confie ses difficultés.

Il était clair pour nous, depuis notre état des lieux des stéréotypes autour du handicap, que le handicap invisible était le grand inconnu des managers en entreprise. Plus que ça, c’est toute la société qui oublie parfois que le handicap est invisible dans 80 % des cas.

Handicap invisible et/ou visible : un handicap double

On oublie souvent que le handicap est invisible dans 80 % des cas. On oublie encore plus qu’un handicap peut en cacher un autre. Pierre nous a exposé le problème qui, finalement, le touche le plus intensément : « Bien qu’ayant par ailleurs un handicap visible (je me déplace en fauteuil roulant manuel) je m’en accommode plutôt bien, dans la mesure où il m’accompagne depuis ma naissance. Malgré tous les inconvénients que me procure mon handicap visible, c’est bien mon handicap invisible qui me pose le plus de déconvenues. En effet, sur le plan social et surtout affectif, mon incontinence me pourrit la vie ! »

Quand les besoins personnels créent des malaise dans la vie professionnelle

Dans chaque cas, le handicap est un problème unique, à étudier au cas par cas ! « Il est difficile de déterminer lequel de mon handicap visible ou invisible est le plus dur à vivre. L’un me gêne plutôt dans la vie privée mais a des répercutions dans mon travail. L’autre plutôt dans mon travail autant que dans ma vie personnelle…

Mon handicap invisible n’a que peu d’incidence sur ma « vie » professionnelle. Mon handicap visible, le fauteuil roulant, lui, m’entrave énormément dans mes déplacements, d’où une grande difficulté à me rendre à mon travail.

Les conséquences de mon incontinence se répercutent plutôt sur ma vie personnelle et induisent par « ricochet » un mal être qui m’empêche de m’investir pleinement dans mon travail.

Comment faire abstraction d’un non-épanouissement personnel dans le cadre d’une recherche d’emploi notamment et même lorsqu’on a la « chance » d’avoir un travail comme c’est mon cas, comment arriver a s’investir professionnellement quand sa vie personnelle est carencée affectivement ? Lorsque vous expliquez que vous portez des couches, la personne pour qui vous nourrissez une affection particulière bien souvent vous explique qu’elle vous aime bien, mais qu’elle ne ressent qu’une affection « amicale » à votre égard…

Des difficultés du handicap visible

Sur mon lieu de travail, malgré une volonté affichée de mon employeur d’embaucher des personnes en situations de handicap, les locaux ne sont que partiellement accessibles. La salle de repos du personnel, la salle de réunion et de formation me sont inaccessibles, et il m’a fallu 2 ans pour avoir des toilettes accessibles. Il m’a fallu également 3 ans pour obtenir un accès à la cantine.

Mon handicap visible provoque très souvent un manque de considération de la part de mes interlocuteurs valides.

La plupart des lieux publics et des transports en commun me sont inaccessibles. Les personnes valides sont persuadées d’en connaitre plus sur le handicap que les personnes handicapées elles-mêmes, sans vouloir admettre que le handicap ne s’apprend pas sur les bancs de la fac, mais par le vécu uniquement !… »
Lire le témoignage de Benjamin sur le handicap invisible.

Que pensez-vous de l’expérience de Pierre ? Souffrez-vous d’autres symptômes invisibles qui posent problème dans votre travail ? Au contraire, avez-vous résolu ces problèmes ? 

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