Talentéo brise une nouvelle fois les préjugés sur le handicap invisible. Cette fois-ci, nous vous proposons une liste non-exhaustive de 3 pathologies pouvant donner lieu à une RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé).

L’endométriose

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse les parois intérieures de l’utérus. Chaque mois, lorsque aucune grossesse est en route, une partie de l’endomètre est évacuée lors des menstruations.

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la formation d’endomètre ailleurs dans le corps.

Le principal symptôme affectant la vie professionnelle se caractérise par des douleurs qui s’aggravent avec le temps : en général localisées au bas-ventre, elles irradient parfois dans le bas du dos et dépendent des endroits où les lésions d’endométriose sont situées.

D’autres symptômes viennent compléter ce tableau tels que la fatigue, l’irritabilité ou la dépression, généralement en raison du fait que les douleurs sont chroniques.

Ce trouble gynécologique figure parmi les plus fréquents : de 10 % à 20 % des femmes en âge de procréer en sont atteintes.

Pourquoi une RQTH ?

L’endométriose n’est pas encore reconnue officiellement comme une maladie invalidante, mais cela n’empêche pas de faire une demande de Reconnaissance Qualité de Travailleuse Handicapée (RQTH). Cela permet des aménagements d’horaires pour les démarches médicales et ainsi justifier les absences.

L’important est de laisser la collaboratrice être flexible dans la gestion de son emploi du temps. En effet l’endométriose peut entraîner des arrêts maladie ponctuels, répétés ou parfois assez longs pour certaines femmes.

Les acouphènes

Les acouphènes sont des troubles auditifs qui ne sont pas une maladie à proprement parler mais le symptôme d’un dysfonctionnement lié au système auditif. Les acouphènes se traduisent par des sifflements ou des bourdonnements dans les oreilles, de façon constante ou périodique.

Ces bruits correspondent à une stimulation du nerf auditif interprétée par le cerveau. C’est donc ce dernier qui renvoie des signaux, plus particulièrement lorsque l’environnement est silencieux.

Il existe deux sortes d’acouphènes :

  • Les acouphènes subjectifs(95 % des cas) : ils sont occasionnés par des facteurs psychiques, ils se matérialisent par des bruits dans une oreille ou les deux à la fois. Ces sons peuvent arriver de manière brutale ou progressive.
  • Les acouphènes objectifs : ce sont des nuisances internes au corps ou qui peuvent provenir de la contraction d’un muscle de l’oreille.

Résistants à la plupart des traitements, ces sifflements peuvent, selon leur gravité, nuire à la qualité de vie. Ils peuvent arriver n’importe quand, à n’importe quel âge, personne n’est à l’abri des acouphènes.

56 % des 15-17 ans et 49 % des 18-24 ans disent ressentir, ou avoir déjà ressenti des acouphènes.

Pourquoi une RQTH ? 

Pour pouvoir en parler et obtenir des aides dans l’obtention d’amènagements par son entreprise. Des solutions auditives peuvent être proposées par des professionnels de l’audition si les acouphènes sont associés à une déficience auditive. .

Il est important de créer un environnement de travail calme. Le télétravail peut également être une bonne solution en cas d’épisodes trop importants d’acouphènes.

S’il n’existe pas de traitements aux effets systématiques, pour autant, il est possible d’apprendre à mieux vivre au quotidien avec les acouphènes. Différentes techniques peuvent aider à ne pas « être et se lasser envahir par ces sifflements et bourdonnements subis ». Elles peuvent permettre de trouver un apaisement, source de meilleures relations avec ses collègues.

Les troubles bipolaires

Les troubles bipolaires sont des troubles affectant l’humeur d’un individu. Plus précisément, Il s’agit d’une maladie d’origine héréditaire ou environnementale (stress, traumatismes d’enfance…) qui affecte, dans le cerveau, le siège des émotions et surtout son contrôle. Les émotions peuvent devenir trop fortes et sont susceptibles d’affecter le système de pensée, et ainsi altérer sa perception du monde réel.

L’humeur d’un bipolaire peut être :

  • soit relativement stable comme tout un chacun,
  • soit dépressive, c’est-à-dire que les émotions prégnantes sont dites « négatives » (tristesse, peur, irritation, honte, dégoût de soi, etc…)
  • soit exaltée (sur-confiance en soi, euphorie, sentiment de toute puissance, accélération des idées, dépenses excessives, libido exacerbée, idées mystiques, propos incohérents, hallucinations…).

Une personne atteinte de ce handicap connaîtra, des hauts et des bas beaucoup plus intenses émotionnellement, sans explications ou évènements forts de la vie susceptibles de modifier l’humeur. Avec les traitements actuels, les périodes stables sont plus courantes que par le passé, et il n’est pas rare qu’un bipolaire soit, non pas « guéri », mais « stabilisé ».

En France, on dénombre 1 000 000 personnes atteintes de troubles bipolaires de type I (ayant eu des accès d’état manique), soit 1.5 % de la population adulte. Si on inclut les troubles bipolaires de types II ou III le nombre de personnes atteintes s’élève à 4 800 000soit 7 % de la population. Il faut également prendre en compte que l’on considère que 40 % des personnes dépressive sont en réalité des bipolaires qui s’ignorent.

Pourquoi une RQTH ?

De manière générale, avant stabilisation du bipolaire, les phases dépressives sont beaucoup plus longues que les phases exaltées. Dans ces moments, la personne aura du mal à démarrer des activités et tout simplement à être de bonne humeur au travail. Mais il consacrera une certaine dose d’énergie à se maintenir à niveau et à faire le nécessaire en termes d’échanges socioprofessionnels.

En accès maniaque ou dépression sévère, l’arrêt maladie est nécessaire. Suivant le niveau de gravité du trouble, cela peut être ponctuel (quelques mois d’arrêt maladie sur une dizaine d’activité professionnelle) ou plus régulier. Dans ce dernier cas, des aménagements de poste peuvent être nécessaires (mi-temps thérapeutique, par exemple).

Un bipolaire stabilisé ayant suffisamment d’expertise sur sa maladie (notamment sur les symptômes précurseurs de rechute en état hypomaniaque ou maniaque, symptômes spécifiques à chaque bipolaire) n’aura pas d’handicap pour travailler.

Il n’est pas rare que les personnes atteintes de ces troubles occupent des postes à responsabilité, ou soient beaucoup plus efficaces que la moyenne. De plus, ils sont hypersensibles et créatifs : cette maladie apporte ces traits de caractère, qui peuvent apporter une réelle plus-value dans le monde professionnel.

Cette nouvelle liste, non-exhaustive, de 3 handicaps invisibles pouvant prétendre à une RQTH est terminée. Vous souhaitez témoigner sur votre situation ? N’hésitez-pas à nous contacter sur nos plateformes sociales ! N’oubliez-pas également de partager cet article pour sensibiliser le plus grand nombre. 

Nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour le 6ème épisode de cette série !

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