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Depuis qu’Imane MEZIALLY, scrum master au sein du centre Agile de BPCE-IT fait davantage état de ses problèmes d’audition et ose demander de l’aide, la jeune femme ne considère plus son handicap comme un obstacle. Focus sur un parcours !

Quel est votre parcours professionnel au sein de BPCE-IT

J’ai d’abord intégré BPCE-IT en tant que Directeur de projet. Poste que j’ai occupé cinq ans, avant de rejoindre il y a peu la création d’un nouveau service, le centre Agile, au sein du département « Infrastructure digitale » au sein du centre Agile, en tant que scrum master.

En quoi consiste votre nouvelle fonction ?

Le centre Agile, c’est un nouveau projet de transformation lancé en début d’année. L’objectif est de faire évoluer les modes de travail au sein des équipes dans le monde des systèmes d’information et des technologies. En tant que scrum master, je suis amenée à terme à accompagner 150 équipes pour gagner en qualité et en réactivité, en cadençant le travail en différentes phases courtes sans attendre le résultat final. Une manière d’éviter toutes les dérives sur le fond du projet, son exécution ou son planning, et de garantir un produit optimal lors de sa livraison, au travers plusieurs rituels et de prises de paroles.

Votre handicap vous a-t-il posé des problèmes dans votre parcours professionnel ?

Aujourd’hui, plus du tout. Cependant, ce ne fut pas toujours le cas. À mon arrivée, les réunions étaient en présentiel. Bien que je lise sur les lèvres, ce n’était pas toujours évident de suivre, surtout pendant la période Covid. Une de mes supérieures refusait catégoriquement d’enlever son masque. Dans le cas de visioconférences, en général, j’avais du mal à entendre l’émetteur qui se trouvait au milieu de la table.

De quels outils disposez-vous pour vous aider ?

J’avais un logiciel connecté à un téléphone qui permettait de sous-titrer. Malgré tout, ce n’était pas toujours très fluide. La Mission Handicap a travaillé deux ans sur cette question pour que cela soit plus efficace.

D’ailleurs, avant que Teams n’intègre les sous-titres automatiques de manière systématique, il fallait que chacun de mes interlocuteurs télécharge une licence payante. La Mission Handicap en avait donc financé une cinquantaine. Je devais ainsi toujours expliquer en préambule comment cela fonctionnait et pourquoi j’en avais besoin.

Abordiez-vous votre handicap facilement ?

J’avais mis au courant les personnes de mon équipe. Cependant, je n’en parlais pas aux gens de l’extérieur avec lesquels j’étais amenée à faire des réunions. Cela me mettait parfois dans des situations compliquées. Ainsi, je pouvais être déstabilisée du fait de ne pas tout entendre.

Pourquoi ne souhaitiez-vous pas en parler ?

Je me disais qu’ils se diraient « si elle n’entend pas, c’est qu’elle ne comprend pas ». En résumé, qu’ils me prennent pour une idiote. Et puis, comme je faisais tout mon possible pour que cela reste invisible, je me disais que ce n’était pas la peine d’en faire état.

Comment vous y êtes-vous prise pour rendre votre handicap  »invisible » ?

En captant quelques mots-clés, je parvenais à comprendre le sens général du propos. Sinon, il m’arrivait d’aller demander des précisions à l’organisateur de la réunion.

Qu’est-ce qui vous a décidé à sortir de votre réserve ?

Un jour j’ai craqué. J’avais le sentiment que certains de mes collègues profitaient du fait que je n’étais pas en position de force, car je n’avais pas entendu tous les éléments lors d’une réunion. J’étais tellement frustrée et je me suis effondrée. C’est là que mon N+2, a fait preuve d’une réelle bienveillance et m’a conseillée de demander un coaching auprès de la Mission Handicap.

Quel était l’objectif de ce coaching ?

Il m’a permis de me réaffirmer et de prendre en compte mes problèmes d’audition. La Mission Handicap a fait appel à une société spécialisée dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap en entreprise.

Cela a été un peu comme une thérapie pour m’aider à déconstruire tous les schémas que j’avais depuis l’enfance, comme de vouloir à tout prix rendre ma surdité invisible. J’ai toujours très bien accepté mon handicap, mais j’avais peur de demander de l’aide. J’avais tendance à tout prendre sur moi, à en faire plus que les autres pour « compenser ».

Pendant le coaching, par exemple, un des exercices consistait à écrire le message à diffuser au début de la visioconférence pour prévenir mes interlocuteurs de mon problème d’audition. Cela a été très dur pour moi. J’ai aussi été amenée à faire de la sensibilisation au sein de mon équipe.

Qu’est-ce que cela vous apporté ?

Cela a été très, très bénéfique. J’ai pris confiance en moi. Cependant, cette année-là, il n’y a pas eu que le coaching qui m’a aidée. Le travail de rééducation fait avec mon orthophoniste après la pause de mon second implant et l’arrivée des sous-titres intégrés sur Teams ont contribué au fait que j’aille mieux.

Désormais je n’ai plus cette charge mentale. Si je n’avais pas eu ce cheminement pendant 5 ans, je n’aurais pas eu assez de confiance pour devenir Scrum Master, un poste basé sur l’échange et l’écoute.

Est-ce désormais plus facile de parler de votre handicap ?

Quand je suis à une réunion où je sens que je ne maîtrise pas le sujet ou la situation, je le dis. Mais pendant les réunions en visioconférence, je n’en ai pas besoin, car tout est sous-titré. J’ai pu me rendre compte que mes interlocuteurs étaient la plupart du temps bienveillants. Cependant, si on ne leur dit pas, ils ne peuvent pas comprendre. S’ils voient que l’on se débrouille bien, ils ne vont pas aller au-devant de nos besoins. Il faut amener la discussion et l’échange.    

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