Si la mort du CV est souvent annoncée, la lettre de motivation semble rester l’un des piliers de la candidature auprès d’une entreprise. Encadré par un formalisme rigide, l’exercice est souvent un vrai casse-tête pour le candidat. En attendant que les réseaux sociaux la rendent obsolète, Téo, notre mascotte, vous donne quelques clefs pour vous en sortir !

Les recruteurs ne comptent plus le nombre de lettres de motivation bâclées, dupliquées en autant d’exemplaires que de candidatures, parfois même avec un destinataire erroné tant l’exercice a été fait à la va-vite. Et comment en vouloir au candidat ? Tandis qu’on lui impose un cadre strict pour la rédiger, on l’informe par d’autres biais que finalement, la lettre de motivation n’est quasiment jamais lue. Si un recruteur passe 11 secondes à lire un CV, imaginer qu’il va lire les lettres de motivation de 200 candidatures est malheureusement illusoire. Une bonne raison d’être sélectif lorsque vous postulez à une offre !

Si les deux informations citées ci-dessus sont justes, la lettre de motivation peut être un élément déterminant pour votre candidature. Elle n’est quasiment jamais lue, certes. Mais si le CV est accrocheur, il y a fort à parier que le recruteur va aller y chercher un complément d’information. La bâcler vous fait donc prendre le risque de vous voir recaler bêtement.

Que mettre dans cette lettre de motivation ?

Parlez de l’entreprise, mais inutile de recopier toutes les informations du site carrière ! Évoquez le contenu de l’offre et ce qui vous attire dans l’entreprise en question sur le poste qu’elle propose. Évitez soigneusement d’aborder les avantages en nature ou la sécurité de l’emploi et préférez vous exprimer sur les opportunités de carrière ou encore la dimension internationale en expliquant pourquoi ça vous concerne. Mettre en valeur l’entreprise oui, mais en faisant le parallèle avec votre projet professionnel .

L’exercice s’avérera plutôt aisé si vous postulez à un poste qui vous intéresse vraiment et si vous avez abordé votre recherche d’emploi d’un point de vue qualitatif et non quantitatif. Dans tous les cas, évitez à tout prix le copier-coller et les phrases généralistes très prévisibles.

Parlez de vous, mais évitez les grands poncifs ! Sans tomber dans le plan classique « l’entreprise – vous – vous et l’entreprise », vous devez évoquer votre personne dans la lettre de motivation. Là encore, restez professionnel et ne vous épanchez pas sur des anecdotes personnelles sauf si vous êtes particulièrement sûr de vous sur la question.

Un conseil : utilisez votre profil LinkedIn ou Viadéo et allez à la rencontre des salariés de l’entreprise, de préférence ceux qui occupent un poste similaire à celui visé. Posez leur des questions sur les valeurs véhiculées en interne, sur la manière de travailler, les perspectives et sur le type de profil traditionnellement recruté.

Une fois les informations recueillies, mettez-les en balance avec votre propre personnalité et vos aspirations. Cela vous permettra de déterminer si vous souhaitez toujours postuler, et si oui, comment vous allez faire le pont entre vous et l’entreprise. Il ne reste plus qu’à affûter votre plume et à rédiger une lettre digne de ce nom !

Je vous conseille d’éviter le blabla. Dites-vous que si vous séchez et que l’exercice se transforme en remplissage de page blanche, la lecture sera un enchaînement soporifique de phrases-bateau. Au mieux, votre candidature ne sortira pas du lot et vous vous passerez d’une belle avance, au pire, vous serez recalé. Inutile de viser le chef-d’œuvre. Si savoir écrire n’est pas donné à tout le monde, un peu de pratique devrait vous permettre de rédiger une lettre accrocheuse.

La solution peut consister à écrire plusieurs lettres et à les soumettre à votre entourage ou à différents recruteurs pour déterminer ce qui fonctionne le mieux. Ne vous mettez pas dans la tête qu’une lettre de motivation doit être longue : si vous savez être percutant en quelques phrases, vous pouvez vous contenter d’une dizaine de lignes. Pensez à les présenter à des recruteurs lors de forums emploi pour glaner quelques conseils !

Dans tous les cas, évitez les rappels à la loi qui ont le don, à juste titre, d’agacer les recruteurs. Ne sortez pas du contexte professionnel, l’objectif est de vraiment démontrer l’imbrication de vos compétences et de votre projet avec la culture de l’entreprise et ce qu’elle peut vous proposer.

Etre original : stratégie gagnante ?

Nous entendons beaucoup parler des CV originaux et finalement assez peu des lettres de motivations décalées que tout recruteur reçoit de temps en temps. Faut-il vraiment casser les codes classiques de la lettre de motivation et tenter le tout pour le tout ? L’originalité peut vous faire marquer beaucoup de points en peu de temps mais elle n’est pas une stratégie 100 % gagnante. C’est donc à vous de voir si vous osez ou non franchir le cap.

Comme pour le CV, l’originalité a sa place dans certains domaines comme la communication, la publicité et tous les secteurs qui font appel à la créativité. Mais même dans cette optique, elle peut vous desservir. Le recrutement est souvent et malheureusement très subjectif : un recruteur peut totalement adhérer à votre démarche comme il peut aussi la trouver rédhibitoire et décider de ne pas vous présenter.

A vous de voir si vous souhaitez jouer gros ou non !

Mon handicap, j’en parle comment ?

Lors de nos rencontres avec les candidats, la question du handicap se pose souvent : faut-il le mentionner dans son CV ? Comment en parler ? Il est donc légitime de s’interroger sur la question de la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) dans votre lettre de motivation. Nous le répétons souvent sur ce blog : vos compétences passent avant tout !

Parler de son handicap en début de lettre n’a donc pas vraiment de sens. Si vous souhaitez l’évoquer, vous le pouvez. Un avantage de la lettre de motivation : elle vous offre plus de liberté que sur le CV et vous permet de dédramatiser la mention « RQTH » qui effraie tant certains recruteurs et managers. Je vous invite à toujours parler de votre handicap de manière positive et en général et à éviter toute tournure ou terme négatif dans votre lettre de motivation. Soyez bref : si vous pouvez l’évoquer, il faut vous contenter d’une ou deux lignes au maximum.

Pour résumer, la lettre de motivation doit garder un ton professionnel et mettre en balance votre projet professionnel avec l’entreprise et le poste qu’elle offre. Mon conseil imparable : personnalisez vos lettres de motivation ! Le temps investi vous sera bénéfique à terme : bonne impression sur les recruteurs, tests de différent types de lettres pour vous adapter et réaliser lesquelles vous ont le mieux réussi, etc. Il est tout à fait possible d’évoquer votre RQTH, en une ou deux ligne et de manière positive : ici, la lettre de motivation vous permet d’expliquer et de dédramatiser. Enfin, l’originalité est risquée mais il est vrai qu’elle peut payer !

Cela vous a pris du temps, mais aujourd’hui vous savez rédiger des lettres de motivations imparables ? Partagez vos astuces !

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