Grâce à Tous Handisport, le blogueur et fan de la première heure Fabien Ferré a pu assister aux Jeux Paralympiques de Sochi. Il nous fait vivre son expérience !

Après le témoignage de Stéphane Rivière et de sa veste verte, c’est au tour de Fabien Ferré de partager avec nous son expérience aux Jeux Paralympiques ! Blogueur pour We Are Sport, il a en effet fait partie du dispositif mis en place par la Société Générale via la page Tous Handisport. Il revient sur ce séjour hors pair.

Photo des supporters des Jeux Paralympiques à Sochi

Comment s’est déroulée l’arrivée à Sochi et la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques ?

J’avouerais que le voyage fut assez fatigant. Entre l’escale moscovite et l’excitation d’enfin pouvoir vivre des Jeux Paralympiques in situ, j’ai du dormir environ 20 minutes. C’est les yeux grands ouverts que j’ai découvert l’aéroport de Sochi, décoré des symboles de l’IPC : j’étais enfin sur place ! La découverte de mes compagnons de voyage a été aussi un moment très fort, mais nous y reviendrons. Nous sommes arrivés dans la villa louée pour l’occasion par les parents et amis de Marie Bochet, et l’ambiance qui y régnait était magique. On nous a fait sentir immédiatement que nous étions de la famille. Après la découverte du Parc Olympique de Sochi et des plaisirs culinaires de la région, nous avons eu le privilège d’assister à la cérémonie d’ouverture. Ce fut une vraie fête avec une immense fierté de pouvoir, pour la première fois, encourager les athlètes français depuis les tribunes. Le spectacle donné par les danseurs, les chanteurs, les musiciens et les comédiens russes était grandiose. L’arrivée de la flamme dans le stade a été pour moi le point culminant de la soirée : les jeux avaient commencé !

Nos athlètes français ont raflé 12 médailles. Quelle réussite t’a le plus impressionné ?

Bien évidemment, ce sont les 4 médailles d’or de Marie Bochet qui m’ont le plus impressionné. Si elles étaient attendues, c’est sur ce point que Marie a été forte : jamais la pression n’a semblé la submerger. Le doublé de Marie avec Solène Jambaqué sur le Super G restera aussi un grand moment, je peux vous assurer que ce podium fut magique. Je ne peux citer tout le monde, mais les 3 médailles de Vincent Gauthier-Manuel, notre porte-drapeau, sont un exploit, tout comme la médaille de bronze sur le ski de fond de notre équipe de France.

Connaissais-tu les épreuves proposées aux Jeux Paralympiques d’hiver ? Qu’est-ce qui t’a le plus étonné parmi les handisports représentés ?

Je connaissais toutes les épreuves proposées, puisqu’à travers notre blog, cela faisait plus de 100 jours que l’on parlait quasiment quotidiennement de l’événement. Néanmoins, voir pour la première fois une descente de ski alpin donne des frissons ! Le plus étonnant est de comprendre comment des skieurs valides arrivent à dévaler une pente simplement guidés par la voix, sans faire aucune faute de trajectoire.

Comment était l’ambiance dans les tribunes ? Quel a été ton ressenti en tant que spectateur ?

Dans les tribunes, l’ambiance a été phénoménale. Tout d’abord, nous faisions beaucoup de bruit, donc nous avons forcément attiré la bienveillance des supporters russes qui ont sollicités certains d’entre nous à prendre une multitudes de photos en notre compagnie. Pour situer notre motivation à encourager les bleus, les télévisions du monde entier avaient les caméras et les micros braqués sur nous pour réaliser leurs prises de vue et de sons « d’ambiance ». Je pensais qu’assister uniquement aux dernières secondes d’une descente en visuel serait frustrant, mais ce n’était finalement pas le cas. On suit les courses grâce aux écrans géants, on sait que les skieurs sont là sans les voir. C’est très difficile à expliquer, en tout cas j’ai vu des larmes de joie couler bien avant les arrivées.

Quels sont les athlètes français et internationaux qui t’ont le plus marqué lors de cette compétition ?

Au niveau français, en plus de ceux cités précédemment, j’ai aimé l’attitude de Yohann Taberlet. Voilà un skieur qui pour moi résume l’idéal Paralympique. Il a pris des coups pendant 10 jours – chutes, élimination, 4ème place – mais il est resté le premier supporter de son entourage. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les premiers bras dans lesquels est tombé Yvon Bochet (NDLR : le père de Marie Bochet) après le titre du Super G sont les siens. C’est un super garçon, qui j’en suis sûr, saura rebondir vers de nouveaux objectifs ! Au niveau international, j’ai découvert comme beaucoup Stephanie Jallen, une américaine qui skie sur un seul ski et avec un seul bras. Elle a remporté 2 médailles de bronze et a fait passer une émotion de folie à tout le stade. J’ai bien aimé aussi la médaille d’argent sur le sprint du ski de fond de Tatyana McFadden après ses multiples titres de championne du monde à Lyon l’année dernière sur les pistes… d’athlétisme.

Ces Jeux Paralympiques ont été visibles dans les médias, sur les réseaux sociaux etc. Est-ce un tournant pour le handisport ?

Je dirais que c’est juste un début. Il est clair que les réseaux sociaux ont particulièrement offert de la visibilité à ces compétitions, maintenant c’est à nous de prendre le relais pour que la flamme ne s’éteigne pas. Le vrai test sera les Jeux Paralympiques de Rio, avec le décalage horaire, offrant une visibilité moins large. France Télévision jouera-t-elle encore le jeu ?

Quel souvenir gardes-tu de cette compétition ?

Une rencontre avec beaucoup de gens formidables : Stéphane et sa veste verte, championne toutes catégories des réseaux sociaux, Junior, l’ancien prof d’économie de Marie, qui nous a servi d’interprète et qui avait toujours le petit mot pour faire décoller l’ambiance, Anne, une future grande journaliste sportif toujours présente pour nous recadrer, et Georges, notre hôte pour ce voyage qui s’est tout le temps mis en 4 pour que ce séjour soit inoubliable même s’il « ne peut pas tout savoir, puisqu’il n’était pas né ! ». Je garde aussi comme souvenir la vie commune dans une maison avec les sœurs de Marie, son frère, ses cousins, ses parents, sa marraine et tout le clan. Quand on voit comment ces personnes fonctionnent, on n’est pas étonné que Marie soit ce qu’elle est. Je garde le souvenir exceptionnel d’un direct sur Radio Zenith avec les sœurs de Marie racontant leurs aventures à Thomas, l’animateur de la radio. Enfin, je me souviendrais très longtemps de la solidarité des autres membres d’En Route Pour Rio, qui ont su faire vivre nos aventures sur les réseaux sociaux sans compter leur temps. Alors merci à Kevin, Valérie, Mylène, Marion, Delphine et Isabelle.

Souhaites-tu ajouter un mot de fin pour nos lecteurs ?
Comme je le disais tout à l’heure, Sochi n’était qu’un début ! Continuons à parler de nos handisportifs et du handisport ! En tout cas, nous le ferons. Avant de vous donner rendez-vous à Rio, nous vous donnons rendez-vous toute l’année sur notre blog et sur Talentéo.

Qui vous a le plus marqué lors de cette compétition ?

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