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Les métiers bancaires font partie des domaines proposant de nombreuses opportunités professionnelles. Mais sur quels métiers ? Comment postuler ? Faut-il avoir un profil particulier ? Talentéo s’est entretenu avec Manon BECKER, gestionnaire de carrières et de recrutement, et Françoise TADEI, responsable de la mission handicap, toutes deux au sein de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC).
Quels sont les principaux métiers que nous retrouvons au sein de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne ?
Manon BECKER : Les métiers qui recrutent le plus au sein de la BPALC sont les postes de conseillers de clientèle et chargés de clientèle particulier. Ce sont des professions où il faut avoir le sens du relationnel, l’envie de bien servir et conseiller nos clients. Tout simplement être proche d’eux que ce soit lors de rendez-vous en agence ou à distance.
Il y a également des métiers de spécialistes qui viennent en support de nos agences. Il s’agit notamment des informaticiens ou encore des contrôleurs de gestion…
Quels sont les préjugés les plus courants à briser sur ces métiers ?
M.B. : J’ai souvent entendu que ce sont des métiers qui peuvent faire « peur » car jugés trop spécialisés. Au contraire, ces professions ont de multiples facettes : accompagnement des clients dans la réalisation de leurs projets d’épargne, environnementaux ou entrepreneuriaux…
Il y a aussi le préjugé affirmant que la banque ne recrute que des profils liés à la finance. Si certains métiers nécessitent effectivement ce type de compétences, le plus important est avant tout l’aspect relationnel.
Nous pouvons ajouter que tous nos nouveaux embauchés, quels que soient leurs diplômes ou expériences passées, effectuent leurs premiers pas au sein de la BPALC avec un parcours de formation d’une durée de 15 jours à Metz. Ce n’est qu’après cette période qu’ils prennent leur poste.
Sur quels niveaux d’études recrutez-vous ?
M.B. : Nous recrutons principalement à Bac+2 ou +3, et nous proposons de nombreuses formations en interne. En effet, la BPALC permet de belles opportunités d’évolutions de carrières, quel que soit le profil de la collaboratrice ou du collaborateur.
Une personne en situation de handicap peut avoir un parcours « en dents de scie » du fait de périodes d’invalidité. Quelles solutions sont mises en place pour accueillir malgré tout ces profils ?
Françoise TADEI : L’une des solutions que nous avons mises en place depuis quelques années pour intégrer des personnes en situation de handicap repose sur la formation. La BPALC a ainsi coconstruit avec 2 autres établissements bancaires un parcours de formation en lien avec l’Ecole Supérieure de la Banque campus de Strasbourg, le « Certificat Relation Clientèle et Services Bancaires ». Nous nous sommes associées entre banques car, même si nous sommes concurrentes, nous agissons dans la même optique : favoriser l’employabilité des personnes en situation de handicap.
Nous effectuons un sourcing, en partenariat avec Cap Emploi et Pôle Emploi, pour identifier les profils et leur proposer ce dispositif en alternance pour une durée d’un an. La promotion actuelle regroupe des personnes n’ayant pas le Bac comme des personnes de plus de 50 ans en reconversion, qui sont retournées sur les bancs de l’école.
A la clé, elles pourront obtenir un CQP « certificat de qualification professionnelle », reconnu dans le milieu bancaire, mais également une première expérience dans ce domaine.
Par ailleurs, si l’alternant valide son cursus et que son profil est retenu, notre objectif à la BPALC est de lui proposer un contrat en CDI. Il peut ainsi intégrer la banque de manière pérenne. Nous avons depuis quelques années de très belles réussites de personnes que nous avons pu recruter.
Où postuler pour rejoindre la BPALC ?
F.T. : Vous pouvez vous rendre sur le site carrière du Groupe BPCE pour découvrir nos offres ou nous soumettre une candidature spontanée. Il est aussi possible de nous rejoindre par le biais des écoles avec lesquelles nous travaillons, notamment l’Ecole Supérieure de Banque. Nos opportunités disponibles par le biais de Cap Emploi pour les personnes en situation de handicap ou de Pôle Emploi.
Nous n’avons pas de circuit différencié pour les personnes en situation de handicap. Toutes nos offres sont accessibles ! Nous misons avant tout sur les compétences.
Faut-il parler de son handicap lorsqu’on postule à une opportunité au sein de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne ?
F.T. : La décision revient toujours au postulant ou au collaborateur. Le référent handicap peut alors intervenir à tous les niveaux. Que ce soit au moment de postuler ou après plusieurs années de carrière. Par le biais des gestionnaires de carrière, les personnes sont redirigées vers moi dès lors qu’elles indiquent qu’elles ont une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé).
Je leur parle alors de l’accord handicap branche, ainsi que des aménagements et aides individuelles de la BPALC, et de ce que cela implique. J’en profite pour leur expliquer qu’elles peuvent bénéficier d’un accompagnement avant leur intégration dans l’entreprise. Cela peut prendre la forme d’une visite médicale avec le médecin du travail ou encore d’un contact avec l’assistant social. L’idée est d’anticiper les aménagements dont la personne estime avoir besoin et d’y apporter la meilleure réponse.
Quelles actions mettez-vous en place pour augmenter l’accessibilité des postes ?
F.T. : Pour commencer, nous nous basons sur les préconisations faites par le médecin du travail. Il peut demander une étude de poste à réaliser par un ergonome du service de santé ou de Cap Emploi.
Nous faisons tout notre possible en termes d’aménagements. Par exemple, tous les fauteuils sont ergonomiques aujourd’hui. Nous avons également pu aménager des postes au domicile des personnes en situation de handicap. C’est d’ailleurs le cas lorsque la médecine du travail préconise du télétravail.
Nous voulons ainsi permettre à nos collaborateurs de travailler dans des conditions adaptées à leur situation de handicap.
Le Référent Handicap peut également accompagner pour une réorientation sur un autre poste en interne ou en externe, ou sensibiliser les équipes de travail afin de partager les difficultés liées au handicap et permettre une meilleure acceptation des aménagements.
Quel dernier message souhaitez-vous passer à nos lecteurs qui hésiteraient encore à se lancer dans les métiers bancaires ?
F.T. : Nos métiers sont accessibles dans leur ensemble. Il n’y a aucun verrou, aucune barrière.
Le secteur bancaire, ce ne sont pas uniquement les salles de marché. Nous avons de nombreuses professions qui sont en perpétuelles évolutions. De l’accueil client jusqu’au conseil en patrimoine… La banque est un domaine qui permet à ses collaborateurs de connaître de belles carrières. D’ailleurs, avec l’arrivée de nouveaux métiers, comme ceux liés à la banque en ligne, nous trouvons encore plus de solutions pour aménager les postes de travail de nos salariés !
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