Nous continuons notre série « Travailler avec un collègue en situation de handicap invisible » ! Ce mois-ci, nous abordons les troubles de la thyroïde. Quel est ce handicap ? Quelle part de la population en est atteinte ? Comment se traduit-il dans le milieu professionnel ? Réponses !

Qu’est-ce que la thyroïde ?

La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou.

Elle ne mesure que 4 cm sur 2 mais elle est pourtant indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. En effet, elle secrète des hormones qui régissent et régulent de nombreuses activités du corps : rythme cardiaque, digestion, humeur, sommeil, libido…

L’équilibre hormonal permet ainsi une harmonie plus globale du corps. Lorsque la thyroïde ne produit pas assez d’hormones, on parle d’hypothyroïdie et l’organisme se met à fonctionner au ralenti.

Quand elle en produit trop, il s’agit d’hyperthyroïdie et l’organisme fonctionne en accéléré. Cette dernière est beaucoup moins fréquente que l’hypothyroïdie.

La thyroïde est un organe extrêmement sensible et plusieurs facteurs peuvent en modifier le fonctionnement :

 

  • La prise de certains médicaments.
  • L’exposition à la radioactivité.
  • Les perturbateurs endocriniens : présents dans la nourriture, les cosmétiques et les produits ménagers…
  • Les modifications hormonales : puberté, grossesse, accouchement, ménopause…
  • Une mauvaise hygiène de vie : malnutrition, stress, effort physique de longue durée..
  • Une carence en iode : élément indispensable pour produire l’hormone thyroïdienne.

Des maladies spécifiques à la thyroïde engendrent aussi des perturbations :

 

  • La maladie de Basedow : le système immunitaire attaque la thyroïde qui se met alors à produire en quantité trop importante l’hormone thyroïdienne (hyperthyroïdie).
  • La maladie de Hashimoto : inflammation chronique de la thyroïde d’origine auto-immune qui empêche la synthèse des hormones et détruisent progressivement la glande (hypothyroïdie).
  • La présence de nodules dans la thyroïde.
  • Un goitre, souvent causé par une carence en iode.
  • Un cancer de la thyroïde.

La prise d’hormones thyroïdiennes de synthèses sont données en cas d’hypothyroïdie, au contraire, des antithyroïdiens sont utilisés en cas hyperthyroïdie.
Pour traiter le goitre, le médecin prescrit des compléments en iode.

Enfin, en cas de cancer, toute la thyroïde est enlevée. Il faut alors prendre des comprimés d’hormones thyroïdiennes à vie et réaliser un suivi régulier.

Quels sont les symptômes courants que l’on retrouve dans le monde du travail ?

Le dérèglement, même infime, bouleverse l’intégralité de l’organisme : systèmes digestif et cardiovasculaire, immunité, fertilité, température, sommeil, poids, équilibre psychique…

En cas d’hyperthyroïdie :

 

  • Impression de fonctionner en surrégime.
  • Fatigue musculaire (raideurs, crampes, tremblements des mains)
  • Troubles de la coordination et vertiges.
  • Palpitations et augmentation du rythme cardiaque.
  • Diarrhée.
  • Nervosité, insomnie.
  • Perte de poids malgré un grand appétit.
  • Peau moite, transpiration excessive, bouffées de chaleur.
  • Yeux globuleux (dans le cas de la maladie de Basedow).

En cas d’hypothyroïdie :

 

  • Impression de fonctionner plus lentement.
  • Épuisement général.
  • Troubles de la mémoire et de la concentration, parole plus lente.
  • Ralentissement du rythme cardiaque.
  • Constipation.
  • Déprime voire dépression, irritabilité et instabilité, baisse de la libido.
  • Prise de poids malgré un faible appétit.
  • Peau sèche qui jaunit, cheveux secs et ongles cassants, frilosité.
  • Syndrome du canal carpien, fourmillements, tremblements légers mais quasi permanents, gonflement du visage.

Quelle part de la population en est atteinte ?

Les femmes sont deux à trois fois plus touchées que les hommes.

En effet, la thyroïde est sensible aux fluctuations des hormones sexuelles féminines lors de la puberté, la grossesse, l’accouchement et surtout la ménopause.
Au total six millions de Français sont touchés par des troubles de la thyroïde.

Quelles sont les personnalités atteintes par ce handicap ?

Quels sont les préjugés les plus courants quant à l’efficacité professionnelle des personnes atteintes de troubles de la thyroïde ?

Le préjugé principal est que la personne atteinte de troubles de la thyroïde est instable, fatiguée et par conséquent moins efficace et fiable.
Cette idée reçue est souvent fausse, surtout si la personne reçoit un traitement.

Dans d’autres cas, la fatigue et les sautes d’humeur peuvent en effet influencer la durée de réalisation des tâches professionnelles, mais cela n’en affecte pas le contenu.

Le travail sera donc réalisé plus lentement mais ne sera en aucun cas moins sérieux !

Quels sont les aménagements possibles ?

Des pauses fréquentes doivent être aménagées pour que le collaborateur puisse se reposer et ne pas être débordé par ses changements d’humeurs.

La position assise ou debout de façon prolongée est à éviter pour ne pas aggraver les symptômes articulaire, musculaires et veineux.

Ayant des difficultés à réguler sa température, le collaborateur doit faire attention à sa proximité avec la climatisation et le chauffage.
Dans les cas de cancer de la thyroïde, des temps d’absence sont également à prévoir pour les périodes de traitement.

Cependant, la communication reste l’aménagement le plus important. S’informer des nécessités de votre collaborateur est essentiel pour ainsi lui permettre de s’épanouir au travail en toute sérénité !

Vous êtes ou avez été atteint(e) de troubles de la thyroïde ? Vous travaillez avec une personne concernée par ce handicap ? La parole est à vous !

Sources : Top Santé, Marie Claire.

 

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