Savez-vous ce que sont les maladies chroniques invalidantes ? Ce sont des maladies encore peu connues, et pourtant, 1 personne sur 3 en France est touchée. Comment appréhender ces maladies au sein de l’entreprise ? Voici des pistes possibles.

Quand on pense handicap, on pense souvent handicap moteur, visuel, auditif, mental, ou encore psychique. On oublie encore souvent les maladies chroniques invalidantes. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : aujourd’hui, en France, 20 millions de personnes seraient concernées d’après l’Assurance Maladie, soit 1 personne sur 3. Pour près de la moitié d’entre elles, la maladie survient alors qu’elles sont encore dans la vie active.

Quelles sont les maladies invalidantes ?

Maladies cardiovasculaires, diabète, insuffisance rénale chronique, hépatites, cancers, maladies respiratoires, sclérose en plaques, maladies de l’appareil digestif, VIHCes maladies sont nombreuses. Entraînant des problèmes de santé et des incapacités nécessitant une prise en charge continue, ce sont donc des maladies de longue durée, évolutives, partiellement invalidantes et susceptibles de complications.

Talentéo s’attache aujourd’hui à vous parler de ces cas encore trop méconnus dans le monde de l’entreprise, et pourtant si nombreux. Vous trouverez dans cet article quelques pistes de réflexion.

Maladies chroniques et travail

Les maladies chroniques sont parfois un sujet méconnu et mal appréhendé par les organisations du travail. Leurs effets et traitements, très différents d’une maladie à l’autre, peuvent entraîner des conséquences variables sur la sphère professionnelle. Que ce soient des séquelles physiques, des douleurs chroniques, une fatigabilité, des effets secondaires, ou encore des troubles anxieux, leur connaissance par les collaborateurs garantira la bonne intégration du salarié.

La réinsertion dans le monde professionnel et la reprise d’emploi sont une source d’angoisse pour beaucoup. En effet, la fatigabilité induite par la maladie et ses traitements, ainsi que la durée plus ou moins importante de l’arrêt sont des facteurs aggravants de cet état. Conséquences : un manque de confiance en soi et en ses capacités professionnelles. Les personnes touchées peuvent alors vouloir cacher leur état par peur du rejet et de l’isolement.

Pour autant, grâce aux progrès de la médecine et des traitements, la majorité des personnes souffrant de maladies invalidantes peuvent continuer à travailler. Le travail est, comme le montre de nombreuses recherches, un élément majeur de la qualité de vie des individus. Il est aussi montré que la reprise d’une activité professionnelle épanouissante participe pour beaucoup à la phase de reconstruction et de guérison des personnes concernées par les maladies chroniques invalidantes.

Signalons que les maladies invalidantes sont entrées officiellement en 2005 dans le champ de définition du handicap. Il est nécessaire de faire tomber certaines idées reçues et d’aménager un cadre professionnel. De plus, la liste des maladies connues pour invalidité par la MDPH compte près de 30 pathologies. Cette liste n’est non exhaustive. N’hésitez pas à contacter la MDPH de votre secteur pour faire votre demande de RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé).

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Le rôle des entreprises et les pistes d’action

Face à une économie en forte mutation, à un contexte de pénurie de compétences, au vieillissement de la population, au recul de l’âge de départ en retraite et à un nombre croissant de salariés souffrant de maladies chroniques, les entreprises prennent progressivement conscience de la nécessité d’aider leurs collaborateurs malades à trouver les informations pour continuer ou reprendre leur travail.

C’est au salarié de prendre l’initiative d’en parler. Cependant, il faut qu’il sache qu’on peut l’aider et qui sont ses interlocuteurs. Sur ces points, le rôle des services de santé au travail et leur collaboration étroite avec le service RH sont essentiels.

Concrètement, comment faire ?

  • Communiquer dans l’entreprise sur le sujet de la maladie et les actions mises en place par l’employeur, pour rassurer et donner un signal aux salariés, lesquels peuvent, par pudeur, hésiter à parler de leur maladie dans l’entreprise.
  • Garder le lien avec le collaborateur concerné : mettre en place un véritable dialogue et lui apporter tout le soutien nécessaire pour l’aider à reprendre son travail.
  • Informer et sensibiliser l’encadrement et le service RH aux effets de la maladie et de ses traitements pour mieux comprendre la situation et mieux préparer le maintien/retour à l’emploi. Il est donc important de démystifier les maladies chroniques, connaitre leurs impacts principaux, les effets secondaires des traitements etc.
  • Prendre en compte les contraintes et les attentes du salarié et les adapter aux contraintes de l’entreprise.

Et finalement, tout le monde s’y retrouve : entreprises et salariés !

  • Un impact positif sur la meilleure santé du salarié et sur sa reconstruction psychologique.
  • Des répercussions sur l’engagement et donc sur l’efficacité des équipes.
  • Une diminution des coûts liés à l’absentéisme et des dépenses associées : prévoyance, nouveaux recrutements, formations, ruptures de contrats, etc.
  • Un renforcement de la responsabilité sociétale de l’entreprise à une époque où la santé et le bien-être au travail sont placés au cœur du débat social.

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