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La Région Auvergne-Rhône-Alpes œuvre chaque jour pour l’inclusion. La preuve avec le dispositif H+ développé dans de nombreux secteurs comme le sport, le tourisme ou encore la culture. Sandrine CHAIX, Vice-Présidente déléguée à l’action sociale et au handicap de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, nous en dit plus sur ce sujet. 

Sandrine Chaix

      Sandrine CHAIX

La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’engage de plus en plus dans une démarche inclusive. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet ?

La Région n’a initialement pas la compétence « handicap », d’un point de vue institutionnel. C’était une volonté de son président Laurent WAUQUIEZ de faire en sorte que ce sujet soit pris en considération d’une manière transversale sur l’ensemble des politiques régionales.

Nous avons donc une Mission handicap composée de 7 personnes. Celle-ci a un budget dédié pour l’animation et les différents dispositifs qui lui sont propres. Je travaille également en transversalité avec d’autres services et mobilise l’ensemble des politiques publiques pour améliorer l’accessibilité.

Notre objectif est de faciliter le parcours de vie en proximité des personnes en situation de handicap qu’il soit en milieu urbain ou rural.

Ainsi, si nous ne sommes pas sur une compétence directe, nous avons un slogan « Encore plus pour le handicap ». En effet, notre rôle est de combler les manquements pour permettre une progression sur la prise en compte de l’ensemble des handicaps.

Qu’est-ce que la démarche H+ ?

Aujourd’hui, la démarche se décline sur plusieurs volets.

Le premier est H+ formation. Celui-ci propose aux organismes de formation de s’engager dans une charte qui leur impose la désignation d’un référent handicap. Une fois identifiés, ces professionnels sont sensibilisés et formés avec la mobilisation de fonds de la Région en partenariat avec l’Agefiph.

Aujourd’hui, nous comptons près de 800 référents handicap sur le territoire régional. Ils se rencontrent régulièrement pour partager leurs connaissances et expériences. Nous mettons également à leur disposition différents outils pour faciliter l’accès à la formation et donc à l’emploi des personnes en situation de handicap. D’ailleurs, le modèle régional a été en quelque sorte décliné au niveau national. Il y a désormais des référents handicap dans tous les organismes de formation.

Autre volet : H+ culture. Il s’applique aux festivals qui s’engagent et agissent pour augmenter leur accessibilité.

Ce qui est intéressant dans le dispositif H+, c’est que nous encourageons les personnes à s’intéresser au handicap. Ainsi, les festivals labellisés bénéficient de conseils pour améliorer l’accessibilité et proposent ensuite d’eux-mêmes des idées pour mieux accueillir le public en situation de handicap.

Ainsi, pour nous, le « H » de H+ correspond aussi à l’Humain. C’est remettre l’humain au centre en apportant le « plus » nécessaire pour qu’il soit pleinement considéré.

La démarche H+ se décline également dans le sport, le tourisme et bientôt sur la santé !

L’an dernier, la grande cause régionale était « Audition et surdité ». A cette occasion, vous avez soutenu la plateforme « Les Signes de Voltaires », pouvez-vous nous en dire plus ?

Chaque année, nous réunissons tous les acteurs pour parler du sujet du handicap et nous essayons de définir un ou deux projets pour apporter du « plus ». A l’occasion de la grande cause « audition et surdité », nous avons réalisé des campagnes de sensibilisation aux risques de perte d’audition, notamment pour les jeunes dans les concerts.

En parallèle, nous avons soutenu financièrement « Les Signes de Voltaire ». L’objectif : offrir au plus grand nombre, gratuitement, un dispositif de sensibilisation et d’initiation à la Langue des Signes Française. Il ne s’agit pas d’un outil de formation, mais plutôt d’information, même s’il inclut tout de même 1 000 signes et 200 phrases !

Ainsi, dans le cadre de cette grande cause, à l’aide du partenariat qui nous unit avec la Fondation Voltaire et l’organisme de formation AEFS, nous avons donné envie à nos concitoyens d’apprendre quelques signes pour communiquer avec les personnes sourdes.

Avec « Les Signes de Voltaire », tout le monde peut rentrer en contact, apprendre des termes du quotidien et créer du lien. D’ailleurs, le système d’encrage mémoriel utilisé permet de progresser avec du visuel. Vous passez des étapes et des niveaux et tant que vous n’avez pas la maîtrise du mot ou d’une phrase, vous recommencez. C’est assez « addictif » : nous apprenons en nous amusant !

Cette année, la grande cause régionale est la déficience visuelle, pourquoi avoir fait ce choix ?

C’est aussi le hasard des rencontres et l’envie de prendre en compte chaque année des handicaps différents. Pour cette cause, tout a commencé au Congrès national des chiens-guides. C’est là que j’ai réellement pris conscience que le handicap visuel était insuffisamment pris en compte dans nos réflexions au-delà du sujet de l’accessibilité des transports.

Nous nous sommes alors demandé : comment concrètement les personnes malvoyantes et non-voyantes peuvent étudier, travailler, faire du sport, accéder à la culture ? Comment évoluent-elles au milieu des autres ? J’ai rencontré beaucoup d’athlètes malvoyants ou non-voyants, comme Hyacinthe DELEPLACE ou Alexandre LLOVERAS. J’ai aussi échangé avec plusieurs associations.

Mon objectif était donc que chacun se retrouve autour de cette grande cause. Nous allons découvrir leurs difficultés du quotidien et surtout comment, au niveau de la Région, le faciliter.

C’est pourquoi nous avons d’ores-et-déjà construit des partenariats avec l’association des chiens-guides de Lyon et la Fondation Frédéric GAILLANNE.

En parallèle, nous allons déployer un plan de balises sonores dans les gares. En effet, certaines personnes non-voyantes ont des télécommandes pouvant interagir avec ces dispositifs. Elles pourront ainsi se repérer et être davantage en autonomie dans leurs déplacements.

En 2023 aurons également lieu les Global Games. Un rendez-vous à ne pas manquer ?

Oui ! Il est important que tout le monde mette en lumière cet événement. En effet, il s’agit de la plus grande compétition multisport au monde dédiée aux déficients intellectuels, autistes et trisomiques.

Les Global Games se tiendront du 4 au 10 juin à Vichy. Alors si l’année prochaine, la France accueille les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques, il ne faut pas oublier que nous accueillons cette année cette grande compétition. Nous aurons l’élite mondiale sur l’ensemble des disciplines. La France compte d’ailleurs beaucoup d’athlètes performants, notamment en tennis de table, natation ou encore athlétisme.

J’aimerais que ce rendez-vous international soit l’occasion de porter un regard attentif sur la performance sportive et sur la compétition. Mais surtout, je voudrais que ce soit une belle opportunité de changer le regard sur ce handicap invisible qui est au cœur de toutes nos politiques d’inclusion.

Merci à Sandrine CHAIX d’avoir répondu à nos questions. Partagez sans attendre ce contenu sur les réseaux sociaux ! Vous pouvez retrouver toute l’actualité de la Région Auvergne-Rhône-Alpes directement sur son site internet.

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